Le fléau est bien là. En 2006, près d'une femme sur 10 a subi des violences verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles, de la part de son conjoint ou ex-conjoint, soit, 1 350 000 femmes confrontées à l'amour qui déraille, qui frappe, à l'homme qui fait peur. Une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. Les chiffres font froid dans le dos : plus de détails dans notre article ici... 39 19 pour appeler à l'aide Les chiffres font froid dans le dos. Et souvent les moyens manquent pour dénoncer la violence conjugale.

Le 39 19, un numéro d'appel d'urgence et de conseils est mis en place pour (se) sauver des violences conjugales. Avant qu'il ne soit trop tard... Une écoute de psychologues professionnelles permet une écoute anonyme et personnalisée en français en anglais, en arabe, en espagnol, ainsi qu'une orientation locale adaptée en fonction des cas. Mais une femme a choisi de dire non pour toutes celles qui ne le peuvent pas...

Elle dit non !

Un sujet de société...

Emmanuelle Millet, réalisatrice, a le tropisme du fait de société. Elle a travaillé avec le Secours Populaire sur l'importance de la culture dans l'éducation, elle a été bouleversée par la mort de Marie Trintignant en 2004 sous les coups de son compagnon. Quand la violence conjugale est devenue publique.

Emmanuelle part alors à la rencontre des professionnels (magistrats, commissaire..) pour évaluer la réalité de terrain, la capacité à réagir, à aider et panser les bleus à l'âme des femmes. Ses conclusions seront couchées dans un livre "En finir avec les violences conjugales".

Puis à une série de courts-métrages de sensibilisation à ce fléau : ''"Tout est dans l'éducation, explique Emmanuelle, Il faut montrer, représenter, dénoncer"''.

Des courts métrages pour en dire plus

10 réalisateurs chevronnés comme Zabou Breitmann, Patrice Leconte ou Coline Serreau l'ont accompagnée, montrant chacun une face de la violence dans le couple et ses conséquences sur les enfants, sur le corps, sur la société.

"Ce qui est le plus fort, c'est la perte d'identité de ces femmes. Elles se soumettent à l'homme, s'effacent, acceptent le pire par peur d'abord, puis par honte, mais aussi faute de moyens. Elles ont souvent des enfants et pas d'autonomie financière...Alors, elles cachent leurs bleus avec de longues manches sans que personne ne se rende compte de rien et sans qu'elles même réalisent avoir accepté l'inacceptable".

Emmanuelle évoque encore avec espoir Luc Fremiot, le procureur de Douai qui écarte les maris violents dans des foyers Emmaüs dès la première incartade et abaisse ainsi le taux de récidive à 3 %, tout en laissant la femme à son domicile, sans bouleverser la vie de famille plus avant.

Plus d'infos : 3919, numéro national contre les violences conjugales.

Prix d'un appel local, du lundi au samedi de 8h à 22h, les jours fériés de 10h à 20h.

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