Les conseils d-une neurologue pour mettre son cerveau en pause et le maintenir en bonne sante

Mails, actualités diverses et variées, SMS, messages vocaux… notre téléphone est constamment sollicité par des notifications. Et ces dernières ne sont pas sans conséquence sur notre cerveau. Pour la neurologue et experte en sommeil Inge Declercq, il est urgent de laisser des pauses à ce chef d’orchestre pour lui permettre d’analyser les informations qui lui sont imposées. "Lorsque l’on se déconnecte bien dans la journée, on dort mieux", explique la spécialiste au média belge RTBF.

La stimulation lumineuse empêche la sécrétion de mélatonine

Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet en 2023, 80 % de la population mondiale est confrontée à des niveaux de luminosité nocturne intenses. De nombreux chercheurs ont démontré certaines conséquences de cette pollution, comme la hausse de certains cancers, du diabète, de l'insomnie ou encore des maladies cardiovasculaires. "La stimulation lumineuse empêche la production de mélatonine, qui déclenche et produit un bon sommeil. On a l’impression de bien dormir, mais en fait, il y a des micro-fragmentations", précise-t-elle au média belge.

Sécrétion de dopamine

Autre problème selon la neurologue : la stimulation de dopamine, l’hormone du plaisir, serait toxique pour le cerveau si elle est sécrétée le soir. "Huit personnes sur dix emportent leur téléphone dans leur lit, ce qui est terriblement toxique pour le cerveau."

L’avènement des réseaux sociaux a accentué ce phénomène toxique. "En raison de la grande quantité d’images et d’informations que vous recevez via ce type d’application, le cortex cérébral préfrontal, ou le siège de votre cerveau, ne s’arrête jamais de travailler", décrit la neurologue.

La paralysie de l’analyse

Un autre neurotransmetteur est perturbé par les réseaux sociaux : le glutamate. Acteur important du système nerveux, il agit comme le véritable combustible des synapses (la zone de contact entre deux neurones). Il joue un rôle dans la formation des souvenirs, la gestion de l’attention et la régulation des émotions. Avec les réseaux, ce neurotransmetteur s’accumule et pousse le cerveau à s’arrêter. "C’est ce qui crée ce sentiment de paralysie de l’analyse, où toutes prises de décisions deviennent difficiles voire impossibles", explique-t-elle.

Selon plusieurs recherches, cette surstimulation détériore la mémoire de travail, augmentant le temps nécessaire pour accomplir une tâche. S’installe alors un cercle vicieux : "Plus le stress augmente, plus vous êtes surstimulé, et moins vous êtes capable de prendre des décisions."

Dans son livre, la Dre Inge Declercq donne des recommandations pour mettre son cerveau en pause. En voici un diaporama.

Se séparer de son téléphone le soir

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La spécialiste conseille de laisser son téléphone de côté deux heures avant d’aller se coucher. Cette action aide le cerveau à se préparer au sommeil.

Ne pas se jeter sur son téléphone dès que le réveil sonne

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Inge Declercq recommande de laisser passer 30 minutes entre le réveil et la première connexion numérique.

Garder la chambre uniquement comme espace de sommeil

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Elle déconseille fortement de s’endormir avec la télévision allumée dans la chambre.

Respecter des distances avec les écrans

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Selon la spécialiste, il est important de maintenir une distance suffisante avec les écrans, et pas seulement pour limiter la fatigue oculaire. Le soir, il faut placer la télévision ou l’ordinateur à une distance d’au moins deux fois et demie la taille de l’écran.

Faire des pauses au travail

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Mettre en place des micro-pauses de qualité plusieurs fois par jour permet au cerveau de se ressourcer.

Se fixer un temps d’écran

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Pour lutter contre la paralysie de l’analyse, la spécialiste recommande de se fixer un temps d’écran quotidien à ne pas dépasser.

Anticiper la prise de décision

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"Si vous avez du mal à choisir une tenue pour le lendemain, préparez le soir trois options parmi lesquelles vous pourrez choisir."

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