Le froid, le chaud, les intérieurs chauffés, un rhume, l'âge (la peau, muqueuses comprises, devient plus sèche quand on vieillit), certains rouges à lèvres ou encore le tabac… les lèvres (trop) sèches ou gercées sont le quotidien d’une majorité de personnes, hommes et femmes confondus.
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Covid-19 : le baume à lèvres, une arme contre le virus ?Le premier réflexe est alors de se tartiner avec un baume à lèvres. Une bonne idée? Pas nécessairement selon l’Association UFC-Que Choisir qui a passé 19 baumes à lèvres au banc d’essai.
Verdict : si les laboratoires ont fait beaucoup d’efforts sur la composition de leurs produits depuis la dernière enquête de l'association (2017), plusieurs marques contiennent encore des allergènes. Plus étonnant encore : alors que la fonction première d’un baume à lèvres est de réhydrater l’épiderme, seul un produit s’avère efficace sur ce point !
Encore trop de références avec des allergènes
Du côté de la composition, il faut le reconnaître, les laboratoires ont fait beaucoup d’efforts. Une précédente enquête de l’UFC-Que Choisir publiée en 2017 avait en effet montré que près de la moitié des références analysées contenaient des huiles minérales, pourtant inflammatoires et cancérigènes.
Aujourd’hui ces substances toxiques ont laissé la place à des matières premières naturelles sans danger comme la cire d’abeille, l’huile de ricin ou le beurre de karité.
Si l’association relève que les listes d’ingrédients sont aujourd’hui “plutôt satisfaisantes” et qu’aucune marque ne contient de perturbateurs endocriniens, on regrette toutefois de notre côté la présence d’allergènes dans 12 des 19 tubes décortiqués dans ce nouveau banc d’essai.
Mieux vaut donc rester prudent si on est sensible aux allergies et stopper toute application au moindre signe suspect (rougeurs sur le pourtour des lèvres, vésicules, gonflements, petits boutons).
Attention également à ne pas utiliser un baume (cela vaut aussi pour les rouges à lèvres) qui aurait été contaminé après un épisode viral (bouton de fièvre par exemple) ou mal conservé.
Du dioxyde de titane, pourtant interdit dans l’alimentation
Souvenez-vous il y a quelques semaines, nous vous racontions [à (re)découvrir ici] l’histoire de Véronique, 61 ans, atteinte d’alopécie à cause d’applications répétée de crème solaire contenant… du dioxyde de titane !
Le dioxyde de titane (TiO2 ou E171) est couramment utilisé en cosmétologie. “Les scientifiques sont d’accord pour reconnaître la toxicité du dioxyde de titane mais on en trouve partout, notamment dans les cosmétiques (rouge à lèvre, fond de teint), les crèmes solaires donc, certains shampooing et même les dentifrices (que l’on peut avaler en partie)… alors qu’il est interdit dans l’alimentation !” nous expliquait alors Véronique.
Effectivement, le dioxyde de titane est interdit dans l'alimentation en France depuis 2020. On préfèrerait donc ne pas le trouver dans un baume à lèvres (Nutritic de La Roche-Posay, seule référence du banc d’essai à l’intégrer dans sa composition) susceptible d’être ingéré.
Des propriétés hydratantes à (nettement) améliorer
Si la composition des baumes à lèvres s’est améliorée, il reste un point d’achoppement, et pas n’importe lequel : leur efficacité.
L’Association UFC-Que Choisir note ainsi que sur les 19 baumes à lèvres analysés, 18 ont des capacités d’hydratation décevantes.
Dommage, alors que c’est quand même la première chose que l’on attend d’un baume à lèvres !
Selon l’Association, c’est la marque phare Labello avec son baume Hyaluron Stick Moisture Plus qui s’en sort le mieux avec une efficacité hydratante notée 3 étoiles équivalant à “très bon” (alors que tous les autres baumes obtiennent une note d’une seule étoile équivalant à “moyen”).
UFC-Que Choisir, Octobre 2024.
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