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Tous les êtres humains cherchent le bonheur. Mais alors, comment le trouver ? Où se situe-t-il ? Selon le philosophe français André Comte-Sponville, interviewé dans l’émission de France Inter Grand bien vous fasse, "Le seul vrai bonheur, c'est le bonheur en acte. Le vrai bonheur, c'est le bonheur d'agir, si possible avec d'autres. Et donc, le bonheur est dans l'action et la relation", explique-t-il.
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Dépression : symptômes, causes, traitementsMais pour trouver cet état de béatitude, il est nécessaire d’en comprendre le sens. Selon le dictionnaire Le Robert, le bonheur se définit comme un état de pleine satisfaction. Pour André Comte-Sponville, c’est en fait le contraire du malheur. "Le bonheur ne peut pas être la satisfaction de tous nos désirs, car ils sont ouverts à l’infini. Ce n’est pas une joie constante, sinon, par définition, il y aura toujours de l’insatisfaction. C’est le contraire du malheur, car celui-là, on sait ce que c’est, on l’a tous vécu", précise-t-il sur France Inter.
"Le bonheur apparaît comme tout laps de temps où la joie paraît possible. Elle peut venir et repartir, mais ces moments sont ce que j’appelle le bonheur"
En comprenant que le bonheur est le contraire du malheur, ce spécialiste donne une définition plus nuancée que celle du Robert. "Le bonheur apparaît comme tout laps de temps où la joie paraît possible. Elle peut venir et repartir, mais ces moments sont ce que j’appelle le bonheur."
La théorie du tapis roulant hédoniste
La plupart des spécialistes de la question sont d’accord pour dire que le bonheur ne se trouve pas dans le fait de posséder quelque chose. C’est la théorie du tapis roulant hédoniste, analysée pour la première fois en 1971 par Philip Brickman et Donald Campbell. Elle explique pourquoi l’obtention de nos désirs n’offre pas une satisfaction durable.
Dans un article publié par la BBC, Lara Aknin, professeure de psychologie sociale à l’université Simon Fraser, au Canada, et rédactrice en chef adjointe du World Happiness Report, parle d’une forme de lassitude. "Lorsque nous vivons des moments très heureux, notre niveau de bonheur grimpe temporairement. Mais avec le temps, nous nous habituons à ces situations et revenons à notre niveau de bien-être habituel." En pensant au bonheur de cette manière, nous restons en quelque sorte coincés sur ce tapis roulant.
Le bonheur est dans l’action et non dans l’acquisition
Il est toutefois important de noter que le niveau de bonheur de base n’est pas le même pour tout le monde. "Tout le monde n’est pas à sept sur une échelle de 10 points", explique Lara Aknin. "Il varie selon l’endroit où vous êtes dans le monde, et la recherche sur le bonheur se concentre uniquement sur des populations occidentales relativement riches."
La professeure en psychologie rejoint la théorie du philosophe sur la recherche de ce plaisir. "Ce sont les comportements quotidiens dans lesquels nous choisissons de nous engager qui sont bénéfiques à notre bonheur", déclare-t-elle à la BBC. "Si vous voulez déployer vos efforts pour changer votre niveau de bonheur global, c’est exactement là où vous devez regarder."
Le partage est-il la clé du bonheur ?
Le partage apparaît comme une clé du bonheur durable. Selon une étude publiée en 2020 dans le Journal of Personality and Social Psychology, les activités les plus agréables ou porteuses de bonheur sont plutôt celles que nous partageons avec nos amis.
Quand on pense au partage, la première idée qui vient est le conjoint ou les enfants. Pourtant, l’étude, portant sur plus de 400 personnes, révèle des niveaux plus élevés de bien-être associés au temps passé avec des amis plutôt qu’avec la famille. Les scientifiques expliquent ce résultat par le fait que nous passons plus de temps à faire des activités agréables avec des amis qu’avec les membres de notre famille. Bien qu’il reste agréable, le temps passé avec les enfants est le plus souvent associé à des activités négatives, comme les tâches ménagères ou les obligations familiales. Ces concepts sont peut-être la clé d’une vie plus agréable.
