happy and funny senior old woman wearing fashinable clothing on colorful background- modern cool fancy grandmother portra...Image d'illustrationIstock
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Nous sommes ce que nous portons. Nos vêtements sont le reflet de notre personnalité. Le style vestimentaire traduit de l’image que nous avons de nous-même. Avec l’arrivée de l’hiver et ses journées fraîches, les gros pulls en laine font souvent l’unanimité. Mais leur forme donne des informations sur nos émotions insoupçonnées.

"Parfois, un pull-over rétréci n'est pas seulement un pull-over rétréci. Il nous arrive à tous de nous réfugier dans une couche extérieure protectrice qui nous semble confortable et réconfortante parce qu'elle est impénétrable", explique dans un article du média britannique le Guardian Moya Sarner, psychothérapeute et autrice des livres "Quand je serai grand et Conversations avec des adultes à la recherche de l'âge adulte". "Nous croyons inconsciemment que cette couche thermique psycho-émotionnelle nous protégera du froid, de l'obscurité et du rejet qui menacent de venir des autres et, ce qui est peut-être plus effrayant, de l'intérieur de nous-mêmes", précise-t-elle.

Le vêtement est une sorte de communication non-verbale

C’est une sorte de langage non-verbale. Le vêtement permet de faire parler notre corps, nos émotions et notre confiance en soi. Nous nous sentons en sécurité à l'intérieur de cette protection. "La réalité avec des vêtements trop serrés, est que, d'une manière fondamentale qui n'a rien à voir avec l'oxygène, nous ne pouvons pas respirer", souligne Moya Sarner.

La couleur donne aussi des indications. Le port de vêtements sombres ainsi que le fait de porter toujours les mêmes durant une longue période révèle souvent la perte de plaisir qui peut induire un trouble dépressif. Une situation qui s’observe souvent en psychiatrie. Lorsqu’un patient psychotique délire, il n’est pas rare de le voir porter plusieurs couches de vêtements pour se protéger des agressions extérieures et intérieures.

Selon la psychiatre et autrice de "Déshabillez-moi, psychanalyse de nos comportements vestimentaires" paru aux éditions Fayard, il existe de nombreuses interprétations possibles, qui dépendent de l’histoire personnelle de chacun. "De manière générale, ce type de comportement parle du rapport à l’image de soi. La fixité d’une tenue vestimentaire peut être le support d’une identité vacillante", précise-t-elle dans psychologie.com.

Des vêtements serrés qui forment une contention interne

"Que l'obscurité et le froid proviennent du climat extérieur ou de notre propre climat intérieur, la tentation de s'emmitoufler complètement doit être réfléchie. Si nous portons trop de couches épaisses, nous finirons par avoir chaud et transpirer. Si nous fermons les portes, renonçons à la fête du bureau et ne faisons rien d'autre que regarder des films et manger du chocolat pendant des mois, nous risquons de ne plus jamais vouloir sortir de chez nous", observe Moya Sarner.

Les vêtements serrés pratiquent une sorte de contention externe et interne. "Lorsque nous ne nous sentons pas en sécurité à l'intérieur de nous-mêmes peut-être cherchons-nous plutôt un contenant physique sûr. J'ai remarqué que plus je m'enfonçais dans la psychanalyse, plus mes vêtements devenaient amples avec un peu plus d’espace pour respirer", note la psychanalyste.

Porter un tee-shirt de super-héros augmente la confiance en soi

Plusieurs études en matière de psychologie sociale ont prouvé l’importante valeur symbolique des vêtements et leur impact sur les relations sociales. L’une d'entre elles s’est intéressée à l’effet des vêtements sur la confiance en soi. Les scientifiques ont demandé à un groupe d’étudiants de porter un t-shirt de Superman pour évaluer leur confiance en leurs capacités.

Les résultats ont montré que ceux qui portaient le t-shirt de super-héros se sentaient plus attirants et supérieurs aux autres. Ils se sentaient également plus fort avec la sensation de soulever un poids plus important que le groupe qui n’avait pas le tee-shirt.

D’après les chercheurs, les résultats peuvent être attribués à l’effet “priming” : l’exposition à un stimulus (le t-shirt de Superman) et la signification symbolique attribuée à celui-ci.

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