
Vous êtes diabétique ? Vous souffrez d’une apnée du sommeil ? Vous êtes insuffisant respiratoire ? Vous êtes aidant ? En perte d’autonomie ? Vous faites peut-être déjà appel aux PSAD (prestataires de santé à domicile) sans le savoir. A l’occasion du salon SantéExpo 2025 qui s’est tenu le mois dernier au Parc des Exposition de Paris-Versailles, les acteurs des PSAD, en particulier la FédéPSAD et l’UPSADI, ont rendu publics les résultats d’un sondage éclairant sur notre approche du soin à domicile. Ainsi, “plus d’un français sur deux pense qu’il faut développer les soins à domicile. Pour les plus de 50 ans, ce sont 92% qui considèrent la santé à domicile comme un atout”, indique le communiqué de presse.
Pourquoi un tel engouement ? Parce que pour la majorité d’entre nous, les soins à domicile sont jugés plus confortables, plus pratiques, moins stressants. Le gouvernement souhaite même accélérer le développement à domicile de soins comme les chimiothérapies (nous vous en avions parlé ici).
“Ce sondage vient confirmer ce que nous voyons sur le terrain chaque jour : les soins à domicile sont une réponse d’avenir, humaine et soutenable, que ce soit pour des patients atteints de pathologies chroniques, de handicap, en perte d’autonomie mais aussi pour la fin de vie.”, expliqueDidier Daoulas, Président de l’UPSADI.
PSAD en chiffres : les principaux soins et appareillages dont les Français bénéficient
Qui peut bénéficier d’un prestataire de soin à domicile ? Le profil des patients est éclectique et va continuer de l’être. On peut imaginer que l’offre de soins à domicile va encore s’étoffer dans les années à venir. D’autant qu’elle englobe des réalités différentes (maladies chroniques, cancer, perte d’autonomie…) et que les acteurs du secteur - plutôt dynamique - proposent de plus en plus de soins. A cela s'ajoutent des dispositions étendues pour certains professionnels de la santé, comme les infirmiers ou les pharmaciens. En attendant, les fédérations viennent de partager les chiffres actuels, qui donnent une vision assez claire de la situation. Ainsi les PSAD interviennent pour :
- 1,8 million de patients qui bénéficient d'un soutien au suivi de leurs traitements de l'apnée du sommeil
- 559 000 patients en perte d’autonomie accompagnés pour améliorer leur qualité de vie et leur confort à domicile
- 520 000 patients qui reçoivent leur perfusion à domicile
- 363 000 patients équipés d'un fauteuil roulant
- 355 000 patients en insuffisance respiratoire qui vivent grâce à leur traitement d'oxygène
- 105 000 patients diabétiques qui bénéficient d'un accompagnement de proximité pour l'utilisation d'une pompe à insuline
- 98 000 patients qui bénéficient d'un soutien personnalisé pour l'utilisation de leur stomie, ou pour gérer des troubles de la continence
- 72 000 patients qui bénéficient de ventilation artificielle
- 44 000 patients qui bénéficient d’une ventilation et d'une oxygénothérapie
- 70 000 patients qui bénéficient d'une nutrition artificielle, des soins vitaux pour des patients très fragiles
Le soin à domicile : de l’humain et de la sécurité, deux piliers incontournables
Reste que le soin à domicile n’est envisageable que si la sécurité pour le patient est optimale, d’où l'intérêt de référents et de structures dédiés. L’objectif est de bénéficier à terme d’une coordination optimale entre les soignants, les patients et les entreprises de prestation de santé à domicile.
Le développement du numérique et de la télésurveillance, indispensable pour un déploiement plus généralisé des dispositifs, ne doit pas masquer ni remplacer les besoins humains.