31 % des Français croient en la vie après la mortAdobe Stock
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Souvent source d’angoisse, la mort demeure, tout comme la maladie, un sujet, tabou, délicat et difficile à aborder en ce qu’elle renvoie à la finitude de l’existence. Si elle fait partie de la vie, la mort effraie. Mais plus que sa propre mort (et la peur de souffrir), c’est davantage la peur de la mort des autres et d’être séparé des êtres chers qui terrifie. 88 % des Français sont angoissés à l’idées de la mort d’un de leurs enfants, de leur conjoint, d’un ami proche ou d’un parent, révèle une grande enquête Ifop pour le site Plaquedeces.fr, réalisée auprès d’un panel représentatif de 1 000 Français, à l’occasion de la Toussaint.

Près de 7 Français sur 10 ont déjà été confrontés à la mort

Si la peur de la mort nous habite, tout le monde y fait face un jour ou l’autre. 68 % des répondants disent avoir déjà été confrontés à la mort, et parmi eux, 35 % l’ont été ces cinq dernières années.

Cette étude témoigne des croyances des Français et de leur rapport à la mort, rendant compte des changements l’après Seconde guerre mondiale, et des évolutions de l’influence du religieux et du spirituel dans la vie des Français. Aussi, en 50 ans, la croyance d’une vie après la mort n’a pas connu de profonde mutation : 37 % des Français se disent toujours convaincus qu’il y a une vie après la mort, contre 31 % en 1970.

Vie après la mort : un tiers des Français sont indécis

Mais cette certitude se retrouve, dans le même temps, bousculée par l’augmentation de la proportion des personnes en proie au doute sur cette question : quand 16% ne se prononçaient pas sur l’idée de la vie après la mort en 1970, elles sont 33 % à ne pas se prononcer en 2023.

Chez les convaincus d’une vie après la mort, les croyants religieux sont sans surprise les plus nombreux : 69 % d’entre eux y croient (contre 38 % des simples croyants). Et seuls 10 % des athées adhèrent à cette idée d’une vie après la mort.

Interrogés sur leurs croyances face à la mort, les Français affichent des opinions qui ont grandement évolué ces dernières décennies face aux questions de la vie éternelle et de la réincarnation.

Les Français et les croyances en l’au-delà

Ainsi si les Français croient moins en la vie éternelle (27 % en 2023 contre 58 % en 1948), les jeunes générations sont plus enclines à croire en l’éternité : 37% des moins de 35 ans adhèrent à cette idée.

Quant à la réincarnation, celle-ci séduit de plus en plus : 32 % des Français y croient en 2023 contre de 22 % en 2004. Là aussi, les moins de 35 ans sont les plus convaincus (43% d’entre eux). 55 % des croyants non religieux en sont aussi convaincus.

Quid du paradis et de l’enfer ? Cette croyance est restée stable, emportant l’adhésion de 32% des sondés en 2023 (80% des croyants religieux et 48% des moins de 35 ans).

Pour 4 Français sur 10, tout s’arrête après la mort

24 % des Français croient en la résurrection. Enfin, pour 39 % des Français (et 58 % des athées convaincus), il n’y a rien après la mort. L’être humain disparaît complètement.

Le devenir de l’âme après la mort, selon les Français

Parmi ceux qui pensent que la mort n’est pas le point final, les opinions divergent quant à ce qu’il advient de l’âme humaine après le décès. Pour 14 % des sondés, la mort permet à l’âme de devenir immortelle. Chez 13 % des répondants, l’âme attend d’être réincarnée dans un autre corps.

Selon l’étude, cette conviction autour de la vie après la mort exerce une influence sur les préférences des Français en termes d’obsèques : "43% de celles et ceux qui choisissent l’enterrement croient en une vie après la mort quand 45% des adeptes de la crémation n’y croient pas", pointe l’étude Ifop, détaillée sur le site plaquedeces.

En matière d’obsèques, les avis des sondés témoignent de la moindre place accordée au religieux dans les cérémonies funéraires.

Obsèques : le religieux en perte de vitesse

Dans le détail, la part de Français souhaitant des obsèques religieuses est passée de 55 % en 2008 à 40 % en 2023.

Cette évolution se traduit par un recours accru aux célébrations civiles : 31 % des Français interrogés se prononcent pour des obsèques civiles (contre 25 % en 2008).

La crémation attire de plus en plus

29 % des répondants ne souhaitent pas du tout de cérémonie. Et 6 Français sur 10 optent donc aujourd’hui pour une inhumation ou une crémation dépourvue de caractère religieux.

Quant au choix entre inhumation et crémation, force est de constater que de plus en plus de Français souhaitent être incinérés. Un choix qui reflète l’évolution de la société : 50 % des sondés préféreraient être crématisés en 2023 (contre 20 % en 1979). Et les femmes (54 %) sont plus nombreuses que les hommes (45 %) à envisager la crémation.

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