Ménopause : 3 troubles oculaires à surveiller Adobe Stock
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Bouffées de chaleur, sueur nocturne, sautes d’humeur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale… Voici les troubles les plus connus de la ménopause. Ils résultent principalement des fluctuations importantes des taux d’hormones à cette période de la vie féminine. En effet, ce phénomène naturel - qui intervient généralement entre 45 et 55 ans - est marqué par l’arrêt des sécrétions hormonales sexuelles par les ovaires.

La chute des taux d’œstrogènes et de progestérone qui en découle, ne perturbe pas uniquement la vie intime, elle touche aussi les yeux. Leur forme peut changer légèrement, rendant les lentilles moins confortables et augmenter le besoin de verres correcteurs pour la lecture. Par ailleurs, certains troubles oculaires deviennent plus fréquents à la ménopause.

Sécheresse oculaire : 6 femmes ménopausées sur 10 en souffrent

Après la ménopause, la sécheresse oculaire chronique devient un trouble plus fréquent. Selon une étude menée par l’organisation dédiée à la santé féminine la Society of Women’s Health Research, 62 % des femmes en préménopause ou en ménopause remarquent avoir les yeux secs. Toutefois, seulement 16 % savaient que la ménopause était à blâmer. Par ailleurs, moins de 6 sondées sur 10 consultent à ce sujet de leurs yeux secs.

Les patientes rapportent souffrir de brûlures ou de picotements au niveau des yeux. D’autres ont l’impression d’avoir un grain de sable dans l’œil. Elles peuvent aussi signaler une sensibilité à la lumière, une vision floue, des paupières enflées ou encore des larmoiements excessifs. En effet, paradoxalement, l’irritation de l’œil sec peut conduire à une production plus importante de larmes.

Pourquoi les yeux deviennent plus secs lors de la ménopause ? Selon les experts, les modifications hormonales entraînent une baisse de la production du volume lacrymal, mais également un changement dans sa composition. Ce film qui protège l’œil des agressions extérieures, s'évapore plus rapidement et ne lubrifie plus suffisamment l'organe. Par ailleurs, les paupières deviennent moins souples. Elles ont alors plus de difficultés à évacuer les poussières. Ces deux éléments favorisent la survenue de la sécheresse oculaire chronique

L’organisation The North American Menopause Society précise : "des traitements sont disponibles pour aider à soulager la sécheresse oculaire. Une gamme croissante de polymères, de gels et de solutions pour restaurer la qualité et la quantité des larmes est disponible. Les petits bouchons lacrymaux placés par un ophtalmologue sont disponibles dans une grande variété de formes et de tailles. Ils aident à conserver le volume lacrymal et peuvent convenir à certains patients".

Cataracte : un risque plus important chez les femmes ménopausées

L’organisation The North American Menopause Society prévient sur son site internet “La prévalence de la cataracte (opacité du cristallin de l'œil) est plus élevée chez les femmes ménopausées que chez les hommes du même âge”.

La cataracte se développe en général sur plusieurs années. Les symptômes de cette pathologie des yeux indolore sont :

  • une vision de plus en plus brouillée ou obscurcie : le besoin d’avoir plus de lumière pour bien voir augmente ;
  • une perception moins vive des couleurs : par exemple, il devient difficile de distinguer le bleu foncé du noir ;
  • une vision double ou un éblouissement plus fort en présence de lumières vives, notamment la nuit : les malades voient des halos et scintillements autour des sources lumineuses. En revanche, ils n’ont pas photophobies ;
  • une vision voilée.

Les symptômes apparaissent généralement vers 60 ans. Les raisons de l’incidence plus élevée de la cataracte à la ménopause ne sont pas encore bien identifiées. Mais certains experts avancent que la diminution du taux d’œstrogène à cette période pourrait être en partie responsable de la hausse de risque observé.

Le glaucome : l’âge, principal facteur de risque

Le glaucome est provoqué par l’augmentation de la pression à l’intérieur de l'œil, appelée aussi pression intraoculaire. Cette pathologie peut entraîner une altération irréversible du champ de vision à cause de dommages sur le nerf optique. La vision périphérique est la première à être touchée, puis la vision centrale. Sans traitement, la patiente peut devenir aveugle.

Le glaucome est souvent indolore et la plupart du temps asymptomatique. Seul le dépistage permet son diagnostic. C’est pourquoi une visite chez l’ophtalmologiste tous les deux ans est recommandée après 40 ans.

Si les cas sont plus nombreux à la ménopause, la North American Menopause Society souligne qu’elle n’en est pas vraiment directement responsable, car il s'agit "d'une autre affection oculaire pour laquelle l'âge est un facteur de risque indépendant, quel que soit le sexe".

L’organisation rappelle alors : "en tant que femme d'âge mûr, le vieillissement entraîne un risque accru de plusieurs maladies oculaires. Des examens oculaires réguliers sont donc essentiels pour détecter précocement les maladies oculaires, alors que les problèmes sont souvent plus faciles à traiter".

Sources

https://www.menopause.org/for-women/menopauseflashes/women's-health-and-menopause/menopause-and-eye-health

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-oculaires/cataracte/cataracte

mots-clés : yeux
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