
- 1 - Qu’est-ce qui peut déclencher les bouffées de chaleur ?
- 2 - Un geste express pour désamorcer la montée
- 3 - Si elles surviennent le jour : pensez à la sauge
- 4 - L’actée à grappes pour un soutien global
- 5 - Si elles vous réveillent la nuit : essayez le houblon
- 6 - Et si vous avez un terrain à risque ? Pensez au Sérélys
- 7 - Si les bouffées s’accompagnent de palpitations…
- 8 - Les bouffées de chaleur ont-elles du bon ?
C’est l’un des symptômes les plus fréquents, et parfois les plus déroutants, de la ménopause : les bouffées de chaleur. Ces vagues soudaines de chaleur, souvent accompagnées de sueurs, de palpitations ou de frissons, toucheraient près de 7 femmes sur 10 selon l’Assurance maladie. Parfois bénignes, elles peuvent aussi devenir un véritable fardeau au quotidien, en particulier lorsqu’elles perturbent le sommeil ou s’invitent au milieu d’une réunion ou d’un dîner en famille.
À l’origine de ces désagréments : la baisse progressive des œstrogènes, qui dérègle la température corporelle contrôlé par l’hypothalamus. Résultat, le corps sur-réagit à la moindre variation thermique en déclenchant une réponse excessive : rougeurs, sueurs, montée de chaleur soudaine... Ce phénomène peut durer quelques mois ou plusieurs années. Bonne nouvelle : il existe des solutions naturelles, efficaces et accessibles pour mieux les vivre.
Qu’est-ce qui peut déclencher les bouffées de chaleur ?
Les bouffées de chaleur ne sont pas uniquement dues aux hormones : certains éléments du quotidien peuvent aussi jouer un rôle de déclencheur. C’est le cas des aliments épicés, des boissons chaudes, de l’alcool, de la caféine ou encore du stress. Elles apparaissent souvent en premier lieu la nuit, sous forme de sueurs nocturnes, avant de s’étendre au jour.
D’autres facteurs peuvent accentuer leur fréquence ou leur intensité : la fatigue, une pièce trop chauffée, un repas trop copieux ou encore une émotion forte. Certaines femmes ressentent également des vertiges, des palpitations ou une sensation de malaise. Les épisodes durent généralement quelques minutes, mais leur impact peut se faire sentir bien plus longtemps.
Ce geste, inspiré de la réflexologie, vise à stimuler une zone qui pourrait réguler la réponse thermique du système nerveux.
Un geste express pour désamorcer la montée
Dès qu’une bouffée de chaleur se manifeste, la naturopathe Anne Portier propose un réflexe aussi surprenant qu’efficace : appuyer avec l’index sur le bout de son nez, “comme si vous vouliez le transformer en groin”, écrit-elle dans son ouvrage Soins naturels d’urgence. Ce geste, inspiré de la réflexologie, vise à stimuler une zone qui pourrait réguler la réponse thermique du système nerveux.
S’il ne s’agit pas d’une solution miracle, ce petit réflexe peut parfois stopper l’escalade ou du moins détourner l’attention du cerveau, un peu comme on détourne un enfant d’une colère en lui montrant un jouet.
Si elles surviennent le jour : pensez à la sauge
Pour les bouffées de chaleur diurnes, la sauge officinale est souvent citée comme plante de prédilection. Elle contient des phytoestrogènes, des composés naturels qui agissent comme des modulateurs hormonaux doux. En infusion, elle s’utilise à raison d’une cuillerée à café par tasse, à infuser dans de l’eau frémissante pendant 7 minutes. On peut en boire une à deux petites tasses par jour.
On la trouve facilement en herboristerie ou magasins bio. Attention toutefois : en raison de son activité hormonale, la sauge est déconseillée en cas de cancer hormonodépendant.
L’actée à grappes pour un soutien global
Plus connue des pharmaciennes que du grand public, l’actée à grappes (Cimicifuga ou actea racemosa) est la base du complément Acthéane, un médicament homéopathique spécifiquement destiné aux troubles de la ménopause. À sucer, deux à quatre fois par jour, ces comprimés contiennent un extrait de cette plante reconnue pour son action sur les troubles vasomoteurs.
Contrairement aux traitements hormonaux classiques, elle n’apporte pas d’œstrogènes mais agirait sur les récepteurs cérébraux liés à la thermorégulation. Elle peut être une bonne option pour les femmes qui souhaitent une approche naturelle mais encadrée.
Si elles vous réveillent la nuit : essayez le houblon
Pour les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur qui empêchent de dormir, Anne Portier conseille 25 gouttes d’extrait de houblon, diluées dans un demi-verre d’eau, à prendre juste avant le coucher. Cette plante contient des phytoestrogènes, mais aussi des composés sédatifs qui favorisent un endormissement plus paisible.
Là encore, cette option est déconseillée en cas de cancer hormonodépendant. On peut se procurer l’extrait de houblon en pharmacie ou dans des boutiques de phytothérapie.
Et si vous avez un terrain à risque ? Pensez au Sérélys
Comme nous l’avons dit, pour les femmes qui ont eu ou présentent un risque de cancer hormonodépendant, les solutions contenant des phytoestrogènes (sauge, houblon, actée) ne sont pas recommandées. Mais il existe une alternative : Sérélys. Ce complément alimentaire à base de pollens purifiés et de pistils n’agit pas sur les récepteurs hormonaux, mais sur la régulation du système nerveux.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les bouffées de chaleur pourraient avoir un effet bénéfique sur la santé.
Si les bouffées s’accompagnent de palpitations…
Certaines bouffées de chaleur s’accompagnent de battements cardiaques rapides et d’une sensation d’oppression. Dans ce cas, Anne Portier recommande d’ajouter quelques fleurs d’aubépine à votre infusion de sauge. L’aubépine est une plante connue pour ses vertus apaisantes sur le cœur et le système nerveux. Elle aide à réduire les palpitations et la sensation d’anxiété qui peut accompagner les pics de chaleur.
Elle se trouve sous forme de fleurs séchées ou en extrait de plantes fraîches (EPS), souvent associée à d’autres plantes calmantes.
Les bouffées de chaleur ont-elles du bon ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les bouffées de chaleur pourraient avoir un effet bénéfique sur la santé. C’est ce que suggère une étude de la North American Menopause Society (NAMS), publiée par le site Vidal en 2023 et menée sur plus de 3 000 femmes ménopausées. Selon les chercheurs, celles qui ont présenté des bouffées de chaleur précocement (au début de la ménopause) auraient un risque cardiovasculaire plus faible que celles qui n’en ont jamais eu.
L’hypothèse est simple : les bouffées de chaleur seraient le signe d’un système vasculaire réactif, capable de se dilater rapidement. Ce mécanisme pourrait jouer un rôle protecteur contre les maladies cardiovasculaires à long terme. Autrement dit, derrière l’inconfort, il y aurait peut-être un signal positif envoyé par le corps. Alors oui, ces bouffées de chaleur sont pénibles, parfois épuisantes mais avec les bons gestes et un peu de patience, elles peuvent aussi être l’expression d’un corps qui se réajuste.
Anne Portier - Soins naturels d’urgence - édition Solar 21,90 €
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/menopause/symptomes-diagnostic
https://www.vidal.fr/maladies/sexualite-contraception/menopause.html
https://www.vidal.fr/actualites/18006-les-bouffees-de-chaleur-ont-du-bon.html