Sept règles d'or à connaitre avant de débuter une automédication
En 2023, plus de 349 millions de passages au comptoir des pharmacies françaises concernaient des achats de produits sans ordonnance, indique le journal Le Monde. Une pratique qui ne désemplit pas avec les déserts médicaux et les délais d’attente pour voir un médecin, qui s'accentuent dans le pays. Comme souligné ici hier, cette pratique n’est pas sans risque. Pour limiter les accidents graves liés à la prise de médicaments sans ordonnance, l’Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable a mis en place des règles d’or à connaître sur le bout des doigts.
"On a tendance à oublier que ces médicaments-là restent des médicaments”, déplore, au média Brut, Pascal Louis, président du Collectif des groupements de pharmaciens d'officine (CNGPO). "Ils ont des effets bénéfiques, mais aussi des effets délétères s'ils sont mal pris parce qu'on n’aura pas tenu compte de la posologie par rapport à l'âge, parce qu'on n’aura pas tenu compte des effets secondaires par rapport à un autre médicament."
Cette pratique est pertinente si elle est suivie avec prudence. Selon le site de l’assurance Maladie, il est important d’avoir recours à l’automédication en cas de symptômes bénins ou de maladie ponctuelle. Il faut ensuite s’assurer que les symptômes disparaissent avant la durée maximale du traitement. Si tel n’est pas le cas, il faut arrêter le traitement et consulter un médecin.
Pour limiter les risques, voici un diaporama des règles d’or à respecter avant de débuter une automédication.
Lire attentivement la notice
Ne prenez jamais un médicament dont vous ne comprenez pas l'usage, la nature ou l'indication. Lisez toujours la notice et respectez scrupuleusement le dosage, l'intervalle entre les prises, la durée maximale du traitement et le mode d'administration. En cas de doute sur un médicament, ne vous fiez pas aux informations trouvées sur internet. Préférez le conseil éclairé d'un professionnel de la santé, médecin ou pharmacien.
Connaître les antécédents médicaux
Certains médicaments peuvent être contre-indiqués avec vos antécédents médicaux. Demandez bien l’avis de votre pharmacien avant toute utilisation. Si vous souffrez d’une pathologie chronique, il faut systématiquement demander l’avis du pharmacien avant toute prise médicamenteuse. Il pourrait y avoir des interactions avec vos traitements habituels.
Respecter les doses
Comme indiqué hier sur Medisite, un médicament sans ordonnance n’est pas juste une sucrerie. Les risques sont bien réels. Il est donc primordial de toujours respecter minutieusement la posologie.
Avant d’acheter un médicament, faites valider votre choix par votre pharmacien
Pour vous aider à choisir un médicament, lisez les informations inscrites sur la boîte et demandez toujours l’avis du pharmacien.
Ne traiter qu’un seul symptôme
Si vous observez plusieurs symptômes, comme de la fièvre, des douleurs abdominales, une raideur de la nuque, de la diarrhée…, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé. L’automédication pourrait être délétère.
Ne pas prolonger l’automédication
Si les symptômes persistent au-delà de cinq jours, consultez un médecin. Profitez de cette consultation pour lui parler de votre façon de vous soigner. Par exemple, la prise de phytothérapie doit être signalée. Les plantes peuvent interagir avec certains médicaments. Ne forcez jamais l’automédication.
Contacter votre médecin en cas d’effets indésirables
Encore une fois, un médicament n’est jamais sans risque. En cas d'effet inattendu, lisez la notice et contactez votre médecin, votre pharmacien ou une infirmière libérale s’il n’est pas disponible.
