Les Français restent en tête du championnat européen des plus gros consommateurs de médicaments : environ 41 boîtes en moyenne par Français, rappelait l’Assurance maladie en novembre dernier. Une consommation qui impacte la santé bucco-dentaire. Les effets bénéfiques des médicaments s'accompagnent indéniablement d'effets secondaires, dont la bouche et les dents ne sont pas épargnées. Sécheresse buccale, inflammation des gencives, taches… la liste des molécules qui causent tous ces troubles est longue.
Comme le rappelle l’Union française pour la santé bucco-dentaire dans une fiche clinique pratique à destination des patients, la sécheresse buccale, ou xérostomie, est de loin l'effet indésirable rapporté le plus fréquent. Plus de 500 médicaments peuvent être responsables de ce trouble.
La salive, un élément essentiel à la bonne santé bucco-dentaire
Pourtant, la salive reste un élément indispensable à la bonne santé de la bouche. Composée à 99 % d'eau, elle permet un nettoyage naturel. Elle contient également une multitude de minéraux comme des ions bicarbonate, du calcium et du phosphate, qui permettent de contrer les attaques acides et de reminéraliser l'émail des dents. Et pour finir, les cellules immunitaires qu’elle contient permettent de lutter contre les bactéries responsables d'infections. Vous l’aurez compris, un manque de salive, ou hyposialie, est délétère pour les quenottes.
Des solutions existent pour réduire les effets indésirables
Mais il ne faut pas voir ce trouble comme une fatalité. Il existe aujourd’hui des moyens de pallier cet effet indésirable. Pour stimuler la sécrétion de salive, les dentistes recommandent de mâcher des chewing-gums ou de boire des jus citronnés. Il existe également de la salive artificielle en spray, disponible en pharmacie.
À l’inverse de la xérostomie, certains médicaments peuvent entraîner une hypersalivation. C’est le cas notamment de trois médicaments antipsychotiques : la clozapine, la rispéridone et l'halopéridol.
Pour connaître d’autres substances couramment utilisés qui provoquent des désagréments bucco-dentaires, voici un diaporama.
Immunosuppresseurs
1/7
La D-pénicillamine est un médicament immunosuppresseur utilisé dans le cas d’une polyarthrite rhumatoïde. Il est connu pour entraîner différentes modifications de la gustation, une augmentation du seuil de perception globale ou sélective (salée, sucrée, acide, amère), et plus rarement une perte totale du goût.
Antihypertenseurs
2/7
Le Physiotens, l'Estulic, le Catapressan et l'Hyperium sont des traitements antihypertenseurs qui provoquent une sécheresse de la bouche.
Anxiolytiques
3/7
Le Valium, le Deprenyl, le Buspar ainsi que l'Akineton font également partie des médicaments qui provoquent une sécheresse buccale.
Aspirine
4/7
Certains médicaments comme l'aspirine ou le potassium peuvent provoquer des ulcérations de la muqueuse buccale, à type de brûlure ou d'ulcération aphthoïde.
Hypnotiques
5/7
L’Imovane est un médicament couramment utilisé en France. Il est connu pour provoquer une sécheresse de la bouche.
Antalgiques
6/7
Le Skenan, l'Acupan, le Topalgic et le Dicodin sont des traitements antalgiques dont l’un des effets indésirables rapportés est la sécheresse bucco-dentaire.
Antidépresseurs
7/7
Le Prozac, le Zoloft et le Seropram sont connus pour provoquer une sécheresse buccale. Parmi l’ensemble des effets indésirables, ce dernier est de loin le plus fréquent.
