
Vous pensiez être débarrassé des virus hivernaux et des allergies de printemps ? Certes, la grippe ou le rhume disparaissent progressivement du paysage, mais ils pourraient volontiers laisser la place à d’autres. Si ces infections ont tendance à moins se transmettre lors des beaux jours, l’été 2025 pourrait nous réserver quelques surprises…
Un nouveau variant du Covid-19 à surveiller
Le coronavirus ferait-il son grand retour ? Les confinements ne sont peut-être qu’un souvenir lointain pour beaucoup d’entre nous, mais le Covid-19 est toujours en circulation sous différentes formes, et continue à faire des victimes.
Un nouveau variant, baptisé NB.1.8.1, attire aujourd’hui l’attention des scientifiques. Issu de la famille Omicron, ce sous-variant a été repéré récemment en France, dans un contexte de reprise épidémique. Deux cas ont été confirmés fin mai dans le sud du pays, chez des personnes âgées de plus de 65 ans. D’autres cas sont en cours d’analyse.
Pourquoi ce variant est-il surveillé ? NB.1.8.1 présente des mutations spécifiques qui lui permettraient de mieux échapper à l’immunité acquise par les vaccins ou les infections précédentes. Il se lie aussi plus efficacement à la protéine ACE2, facilitant ainsi l’infection des cellules. Selon une étude préliminaire chinoise, ce variant aurait un fort potentiel de diffusion rapide. L’OMS l’a d’ailleurs classé comme “variant sous surveillance”.
Heureusement, aucune preuve ne montre qu’il entraîne des formes plus graves. Néanmoins, pour minimiser les dangers, les experts rappellent l’importance de la vaccination, surtout pour les personnes à risque. Une nouvelle campagne cible les plus de 80 ans ce printemps, et les plus de 65 ans ainsi que les jeunes à risque à l’automne. De plus, il est essentiel de continuer à respecter les gestes d’hygiène, désormais bien connus.
La grippe aviaire : un risque pour l’homme ?
Et le Covid-19 n’est pas le seul à nous menacer dans les prochains mois. Ce vendredi 23 mai, l’OMS alerte notamment sur la résistance aux antibiotiques et le rôle du changement climatique dans l’émergence de nouvelles zoonoses. Ce terme désigne les maladies qui se transmettent de l’animal à l’humain.
Selon l’OMS toujours, la grippe aviaire p rogresse actuellement à grande vitesse chez les mammifères. En 2024, plus de 1 000 foyers ont été recensés dans 55 pays, soit plus du double de l’année précédente. Ce bond inquiète, car la propagation du virus chez des espèces comme les chats, les chiens ou les bovins augmente le risque qu’il s’adapte à l’organisme humain. Si la possibilité de transmission à l’homme reste faible pour l’instant, la situation est tout de même qualifiée d’urgence mondiale. En effet, la grippe aviaire a un taux de mortalité de 50 % chez les humains.
Alors, que faire pour se prémunir ? La vaccination des oiseaux apparaît comme une solution efficace . C’est celle qui est utilisée en France depuis 2023, en plus de la surveillance et de la détection précoce des foyers d’infection. À l’échelle individuelle, évitez les contacts avec des oiseaux ou leurs plumes, mais aussi les surfaces contaminées par leurs excréments. Éloignez-vous des zones à risque comme les fermes de volaille.
Le chikungunya, bientôt dans l’Hexagone ?
Un troisième virus à surveiller de près cet été est le chikungunya. Les habitants de la Réunion ou des zones alentour le savent, puisqu’ils sont déjà en pleine épidémie depuis plusieurs mois. L’île a enregistré 12 décès, et 38 sont en cours d’analyse. Et le virus pourrait bien se propager dans toute la France.
En effet, le moustique-tigre, très actif dans nos jardins en été, peut transmettre des maladies comme la dengue, déjà présente en France, mais aussi le chikungunya. Or, cet insecte a désormais colonisé toute la France.
Près de 1 000 cas de personnes revenant de la Réunion et infectés par chikungunya ont déjà été recensés en France hexagonale depuis janvier 2025. Pour le moment, aucun cas autochtone (transmis lorsqu’un moustique pique une personne contaminée puis en infecte une autre) n’y a encore été signalé cette année, mais les spécialistes s’attendent à une hausse prochaine. Le chikungunya provoque fièvre, douleurs articulaires et fatigue, parfois sur plusieurs mois. Les personnes âgées et immunodéprimées sont les plus à risque.
Pour se prémunir de ce virus, les autorités sanitaires recommandent de porter des vêtements couvrants et amples, de ventiler son logement, et d’utiliser des insecticides et répulsifs. Évitez également les points d’eau stagnante, où les œufs de moustique se développent.
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