femme nue souriante touchant son menton avec la main©iStockIstock
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Découvrir une petite boule sous le menton peut être source d’inquiétude. Est-ce un ganglion ? Un kyste ? Une simple inflammation ? Dans la majorité des cas, cette masse est bénigne et liée à une infection passagère ou à une réaction de l’organisme. Pourtant, certains signes doivent alerter et justifient une consultation médicale pour un diagnostic plus précis. Dans cet article, nous vous aidons à mieux comprendre les causes possibles d’une boule sous le menton, à faire la différence entre un ganglion et un kyste, et à savoir quand consulter.

Les ganglions du cou jouent un rôle vital dans la défense immunitaire

Notre corps renferme une multitude de ganglions lymphatiques, notamment dans le cou. Leur principale mission consiste à libérer les globules blancs qui luttent contre les agents infectieux. En cas d’infection, une quantité importante de globules blancs est automatiquement libérée. Le gonflement des ganglions est donc un signe plutôt positif. Cela signifie qu’ils assurent leur fonction et qu’ils participent activement à la défense de l’organisme.

Les causes d'un ganglion gonflé dans le cou

Le gonflement des ganglions lymphatiques situés sous le menton est assez fréquent en cas de rhume ou d’angine. L’adénopathie disparaît généralement spontanément au bout de quelques jours, au fur et à mesure que le patient se rétablit. Un trouble de la thyroïde (hyperthyroïdie, hypothyroïdie) ou une maladie auto-immune comme le lupus peut également provoquer un gonflement des ganglions du cou. L’adénopathie est parfois d’origine cancéreuse. Elle peut être secondaire à un cancer des ganglions (lymphome) ou de la gorge (pharynx, larynx).

Quand peut on considérer qu'un ganglion lymphatique est inquiétant ?

Il est fréquent de sentir une petite boule sous le menton, surtout lors d’un rhume ou d’une infection dentaire. Dans la majorité des cas, ces ganglions sont bénins et disparaissent spontanément en quelques jours. En revanche, un ganglion lymphatique devient inquiétant s’il persiste plus de deux à trois semaines sans raison apparente, s’il augmente de taille, devient dur, fixe (c’est-à-dire non mobile au toucher) ou douloureux. La présence d’autres symptômes comme une fièvre prolongée, une perte de poids inexpliquée ou une fatigue inhabituelle doit également alerter. Dans ce cas, il est important de consulter un médecin pour qu'il puisse procéder à un diagnostic précis, et en identifier la cause, qui peut parfois être plus sérieuse, comme une infection profonde, une maladie auto-immune ou, plus rarement, un cancer.

Comment soigner un ganglion du cou douloureux ?

Lorsque les ganglions du cou sont palpables au toucher, il convient d’attendre quelques jours avant de consulter un ORL. La consultation s’impose si l’adénopathie dure plus d’une semaine ou si elle s’accompagne d’autres symptômes comme la fièvre, la toux ou une grande fatigue.
Le traitement d’un ganglion sous le menton dépend de sa cause.
S’il est lié à une infection virale comme un rhume ou une angine, aucun traitement spécifique n’est nécessaire : le ganglion disparaît généralement de lui-même en quelques jours. En cas d’infection bactérienne (comme une infection dentaire ou un abcès), des antibiotiques peuvent être prescrits par le médecin. Il est également conseillé de se reposer, de bien s’hydrater et, si besoin, de prendre du paracétamol pour soulager la douleur ou la fièvre. Si le ganglion persiste, grossit ou s’accompagne de symptômes inhabituels, une consultation médicale s’impose. Dans de rares cas, des examens complémentaires (prise de sang, échographie, biopsie) peuvent être nécessaires pour orienter le traitement vers une cause plus sérieuse.

Comment reconnaître un kyste d'un ganglion sous le menton ?

Il n’est pas toujours facile de distinguer un kyste d’un ganglion enflé sous le menton, mais certains signes peuvent aider.
Un ganglion est souvent le signe d’une réaction du système immunitaire, notamment en cas d’infection. Il est généralement rond, mobile sous la peau, parfois douloureux au toucher, surtout s’il est lié à une infection récente.

À l’inverse, un kyste est une petite boule remplie de liquide ou de matière semi-solide. Il est souvent indolore, mou ou ferme, et peut rester stable en taille pendant longtemps. Il n’est pas lié à une infection et n’est généralement pas accompagné de symptômes comme de la fièvre ou une inflammation. En cas de doute, seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic précis grâce à un examen clinique, voire une échographie si nécessaire.

Peut-on percer un kyste sous le menton ?

Il est fortement déconseillé de percer soi-même un kyste sous le menton. Même s’il peut être tentant de le vider, cela comporte des risques : infection, inflammation, cicatrice ou récidive du kyste. Percer une boule sans précaution médicale peut également entraîner la diffusion du contenu dans les tissus voisins, aggravant la situation.
Si le kyste devient douloureux, s’enflamme ou change d’aspect, il est essentiel de consulter un médecin. Celui-ci pourra confirmer qu’il s’agit bien d’un kyste (et non d’un ganglion ou d’une autre masse) et proposer un traitement adapté. Dans certains cas, une petite intervention chirurgicale en cabinet suffit pour retirer complètement le kyste de manière propre et définitive.

Une boule sous le menton est le plus souvent bénigne, qu’il s’agisse d’un ganglion réactif ou d’un petit kyste. Dans la majorité des cas, elle disparaît spontanément ou se stabilise sans gravité. Cependant, il est important de rester attentif à son évolution : une masse qui grossit, persiste, devient douloureuse ou s’accompagne d’autres symptômes doit inciter à consulter. Un professionnel de santé pourra en déterminer la nature exacte et proposer, si besoin, un traitement adapté. Ne pas céder à l’autodiagnostic ni aux gestes risqués comme tenter de percer soi-même une masse : un avis médical reste la meilleure garantie pour préserver sa santé.