Diabète de type 2 : déclaré à 30 ans, il peut réduire l’espérance de vie de 14 ansAdobe Stock

En France, la prévalence globale du diabète était estimée à 5% de la population en 2016, le diabète de type 2 (DT2) correspondant à 90% des cas, indique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Le diabète de type 2 est caractérisé par une résistance à l’insuline. L’organisme ne parvient pas à utiliser le glucose comme source d’énergie. Il s’accumule dans le sang et peut provoquer ainsi une hyperglycémie, qui devient chronique.

Diabète de type 2 : il peut réduire l’espérance de vie

Cette pathologie est loin d’être rare, et elle peut entraîner des problèmes de santé lourds dans les cas les plus graves (complications rénales, complications cardiovasculaires, complications neurologiques, plaies de pied exposant à un risque de gangrène et d’amputation…).

Le diabète de type 2 peut par ailleurs réduire l’espérance de vie du patient. Une équipe de chercheurs issus de l’Université de Cambridge (Angleterre) et de l’Université de Glasgow (Écosse) ont même estimé que le DT2, lorsqu’il est diagnostiqué à l’âge de 30 ans, peut réduire l’espérance de vie du patient de 14 ans. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology le 4 octobre 2023.

Pour leurs recherches, les auteurs de cette étude ont analysé les données de santé de 1,5 million de personnes, issues de deux vastes banques de données, “Risk Factors Collaboration” et “UK Biobank”. Ils ont ainsi découvert que plus tôt le diabète de type 2 se déclare, plus grande sera la réduction de l’espérance de vie chez le patient. Plus globalement, chaque “décennie précoce” de diagnostic est associée à environ quatre ans de réduction d’espérance de vie.

Diabète de type 2 : il affecte différemment les femmes et les hommes

Précisément, les auteurs de l’étude publiée dans The Lancet Diabetes and Endocrinology ont estimé qu’aux États-Unis, les personnes ayant reçu un diagnostic de DT2 à 30 ans perdent en moyenne 14 ans d’espérance de vie, que celles ayant reçu un diagnostic à 40 ans perdent en moyenne 10 ans d’espérance de vie, et que celles ayant reçu un diagnostic à 50 ans perdent en moyenne six ans d’espérance de vie.

À noter, ces estimations sont légèrement différentes en fonction du genre des individus : chez les femmes, ces réductions sont respectivement de 16, 11 et sept ans, tandis que chez les hommes, elles sont de 14, neuf et cinq ans. De plus, les résultats sont à peu près similaires en Europe : les réductions d’espérance de vie sont respectivement, en moyenne, de 13 ans, neuf ans et cinq ans.

“Auparavant, le diabète de type 2 était considéré comme une maladie qui touche les adultes âgés, mais on voit de plus en plus de personnes recevoir un diagnostic plus tôt dans leur vie. Comme nous l’avons montré, cela signifie qu’elles ont des risques d’avoir une espérance de vie bien plus courte que si elles n’avaient pas eu de diabète”, a réagi dans un communiqué de presse l’un des auteurs de l’étude, le professeur d’épidémiologie clinique Emanuele Di Angelantonio.

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