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Aliment minceur, tonifiant, antifatigue, antidiabète... bon nombre de vertus santé sont attribuées à la spiruline, cette algue de la famille des cyanobactéries originaire de certains pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique. Consommée principalement sous forme de complément alimentaire en Europe, elle ne serait toutefois pas sans risque pour la santé : dans un communiqué du 1er novembre 2018, la revue médicale Prescrire alerte en effet la population de ses effets indésirables, notamment hépatiques, trop peu connus.

Spiruline : des effets indésirables hépatiques, digestifs et cutanés

Sans préciser le nombre exact, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) affirmait déjà en novembre 2017 que "plusieurs cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la spiruline" ont été recensés. Parmi ces effets indésirables : des atteintes principalement hépatiques mais également musculaires, des troubles digestifs et des réactions d'hypersensibilité (allergie).

Ces risques proviendraient du fait que les produits à base de spiruline "peuvent être contaminés par des cyanotoxines (microcystines notamment), des bactéries ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, arsenic)". Sa richesse en minéraux en serait également la cause : consommée en grandes quantités, la spiruline empêcherait leur bonne assimilation. Elle est par ailleurs contre-indiquée chez les personnes atteintes de phénylcétonurie, "maladie génétique rare liée à l’accumulation de l’acide aminé phénylalanine dans l’organisme", et chez celles "présentant un terrain allergique".

Spiruline : respecter les doses et être vigilant sur son origine

Pour pouvoir profiter pleinement des bienfaits qui sont prêtés à la spiruline, il est donc recommandé de respecter la posologie mais également de faire attention à son origine. Privilégiez ainsi "les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics : conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant", assure l'Anses. Car si les manifestations de ces effets indésirables semblent "peu fréquentes", elles sont "probablement sous-notifiées" selon Prescrire.

Compléments alimentaires : une consommation abusive qui n'est pas sans risque

En France, les compléments alimentaires sont de plus en plus prisés pour combler de potentielles carences en nutriments. Mais l'Anses explique que celles-ci sont "très rares en population générale" et suggère ainsi que les compléments alimentaires seraient utilisés de façon abusive pour la plupart. Une consommation inutile qui n'est pas sans risque pour la santé puisqu'elle peut entraîner des effets indésirables. Afin d'éviter ces risques, l'Anses rappelle que, "de manière générale, il est important :

  • d’éviter des prises prolongées, répétées ou multiples au cours de l’année de compléments alimentaires sans s’entourer des conseils d’un professionnel de santé,
  • de respecter scrupuleusement les conditions d‘emploi fixées par le fabricant, responsable de la sécurité des produits qu’il commercialise,
  • de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire."

Sources

"Spiruline : des effets indésirables hépatiques, cutanés, etc.". Prescrire. 1er novembre 2018.

"Compléments alimentaires à base de spiruline : privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés". Anses. 30 novembre 2017.

"Que sont les compléments alimentaires ?". Anses. Mis à jour le 14 avril 2016.

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