On estime qu’un homme sur neuf développera un cancer de la prostate au cours de sa vie. Avec un taux de 93 % de survie à cinq ans, cette maladie est plutôt bien soignée lorsqu’elle est prise en charge à un stade précoce. D’où l’importance de connaître ses premiers signes, et ses facteurs de risque pour se faire dépister. En plein mois de sensibilisation au cancer de la prostate, l’American Urological Association rappelle justement quels sont ces facteurs.

Un dépistage précoce augmente les chances de guérison

Le cancer de la prostate est le premier en termes d’incidence chez les hommes, avec environ 50 000 nouveaux cas par an en France. Il représente près de 26 % de l’ensemble des cancers masculins. “La maladie peut être traitée avec succès lorsqu’elle est détectée tôt, généralement lorsqu’elle se trouve encore dans la prostate”, explique le Dr Alexander Kutikov, chef du service d’oncologie urologique au Fox Chase Cancer Center à Philadelphie.

“Cependant, certains types sont agressifs et peuvent se propager rapidement”, ajoute l’expert. “Dans ces cas, les chances de succès du traitement peuvent être moindres”. Ce cancer se situe d’ailleurs au troisième rang des décès par cancer chez l’homme. L’association encourage donc fortement le dépistage. Mais tous les hommes doivent-il en passer par là ?

“Parce que le dépistage a ses avantages et ses inconvénients, il n’est pas souhaitable que tous les hommes subissent un dépistage du cancer de la prostate”, indique le Dr Kutikov. “Les hommes devraient discuter de leurs facteurs de risque, de leurs options de dépistage et de leurs préférences avec leur médecin, avant de prendre cette décision”.

Cancer de la prostate : quand faut-il se faire dépister ?

L’âge constitue un facteur de risque majeur pour le cancer de la prostate. Dans 66 % des cas, cette maladie survient chez des hommes âgés de 65 ans et plus. Dans la mesure où le risque augmente rapidement passée la cinquantaine, les hommes âgés de 55 à 65 ans devraient sérieusement envisager le dépistage.

Autre facteur de risque : l’origine ethnique. Des études ont révélé que les populations noires auraient un risque plus élevé de développer ce cancer, mais aussi deux fois plus de chances d’en mourir. À l’inverse, les hommes d’origine américano-asiatique et hispanique auraient un risque plus faible que les personnes blanches.

Enfin, les antécédents familiaux doivent aussi jouer un rôle dans la décision de se faire dépister. En effet, avoir un père ou un frère atteint du cancer de la prostate double les chances d’en souffrir également. Le risque est encore plus élevé chez les personnes qui ont eu plusieurs proches affectés.

Comment reconnaître les premiers symptômes du cancer de la prostate ?

Bien souvent, le cancer de la prostate se développe sans pour autant provoquer de symptômes, lors de ses premiers stades. Les signes apparaissent lorsque la tumeur grandit.

En évoluant, la maladie peut alors se manifester par un besoin fréquent d’uriner (notamment la nuit), des difficultés à uriner, un jet lent, faible ou qui s’interrompt, la présence de sang dans les urines, une sensation de brûlure pendant la miction ou encore des douleurs dans les os des hanches, du dos et de la poitrine.

Des troubles érectiles peuvent aussi être un signe de cancer de la prostate, de même que des douleurs lors de l’éjaculation, ou la présence de sang dans le sperme. Bien sûr, ces symptômes ne suffisent pas à poser un diagnostic, seuls des examens médicaux pourront confirmer qu’il s’agit (ou non) d’un cancer.

Sources

What Is Your Risk for Prostate Cancer?, WebMD, 12 septembre 2019. 

Le cancer de la prostate, Institut national du cancer, 3 juillet 2019. 

mots-clés : dépistage
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