Les troubles anxieux touchent tout le monde, ce sont d’ailleurs les troubles mentaux les plus fréquents. Souvent tus, par peur du jugement ou parce que l’on pense pouvoir gérer soi-même, ils peuvent avoir des conséquences aussi bien sur la santé mentale que sur la santé physique. Chez les seniors, on les attribue souvent - à tort - au vieillissement et ils se confondent avec d’autres symptômes liés à l’âge ou à d’autres maladies chroniques. Ils peuvent en outre être accentués par l’isolement social, tous âges confondus, et par les difficultés de la vie.
En revanche, on pense rarement à rechercher leur cause du côté d’une maladie préexistante. Bien évidemment, être malade ou être hospitalisé va générer une anxiété, qui est tout à fait attendue. Mais cette anxiété est généralement passagère. En revanche, certaines pathologies peuvent plus spécifiquement déclencher un trouble anxieux, plus fort et plus handicapant, car il s’installe dans le temps.
Les médicaments peuvent aussi être en cause dans les troubles anxieux
De nombreux médicaments peuvent ainsi être à l'origine d’un trouble anxieux, les corticoïdes, bronchodilatateurs, ou antidépresseurs par exemple. De plus, certains traitements peuvent déclencher de l’anxiété à l’arrêt, c’est ce que l’on appelle le syndrome de sevrage. C’est souvent expérimenté par les personnes qui arrêtent les benzodiazépines, prescrits pour les troubles du sommeil.
Troubles anxieux : ne pas laisser les signes s'installer
Une personne présentant un trouble anxieux présente un risque de dépression plus important qu’une autre. Voilà pourquoi il faut agir rapidement pour ne pas laisser le trouble anxieux s’installer et traiter le problème avant que la dépression apparaisse. De plus, l’anxiété peut aggraver les symptômes de la maladie (ou tout du moins le ressenti de ces symptômes) et perdurer la prise en charge.
Si vous repérez des signes d’anxiété (difficulté à respirer, vertiges, bouffées de chaleur, palpitations, tension musculaire, oppression thoracique…) ou êtes victimes de crises de panique, n’hésitez pas à consulter. Des solutions efficaces vous seront proposées par votre médecin.
Nous vous déroulons dans le diaporama qui suit, huit maladies ou situations qui peuvent provoquer ou accroître un trouble anxieux.
Maladie de Parkinson
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Une étude néerlandaise datant de 2016* confirme que les patients atteints de la maladie de Parkinson sont plus susceptibles de développer de l’anxiété et des troubles anxieux. Jusqu’à 50 % seraient touchés, avec une prévalence pour les troubles anxieux généralisés, suivis des phobies (notamment phobie sociale).
Les pathologies cardiaques
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Les insuffisants cardiaques sont plus à risque de troubles anxieux. Ce qui est d’autant plus ennuyeux que “des études réalisées sur des personnes ayant subi une crise cardiaque ont conclu que l’anxiété post-événement était associée à une augmentation de 71 % du risque de nouvelle crise cardiaque et à une augmentation de 23 % de la mortalité cardiaque”, précise un article de l’Institut de cardiologie d’Ottawa au Canada.
Les maladies respiratoires
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Les maladies respiratoires, en particulier l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) peuvent être associées à un trouble anxieux. L’anxiété est plus directement liée aux symptômes de ces maladies, et donc à la peur d’étouffer. Plus surprenant, l’apnée du sommeil peut aussi engendrer des troubles anxieux selon le Manuel MSD (l’encyclopédie médicale aux Etats-Unis).
Les douleurs chroniques
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Une méta-analyse** conduite par plusieurs équipes américaines a étudié sur 10 ans les liens entre douleurs chroniques et anxiété. Leurs conclusions ? Elles sont claires. Les douleurs chroniques créent de l'anxiété. “Dans cette revue systématique et méta-analyse de la dépression et de l'anxiété chez les personnes souffrant de douleur chronique, environ 40 % des adultes présentaient une dépression et une anxiété cliniquement significatives”, détaillent les auteurs.
L’hypertension artérielle
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Les liens entre hypertension artérielle et anxiété sont à double sens. Le stress et l’anxiété peuvent ainsi faire grimper la tension artérielle et faire le lit de l’hypertension alors que l’hypertension provoque à son tour de l’anxiété. C’est un cercle vicieux.
La ménopause
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La ménopause n’est pas une maladie, c’est vrai. Mais elle peut déclencher un trouble anxieux, la chute des oestrogènes ayant des répercussions directes sur l’humeur et les fluctuations hormonales. On estime qu’une grande majorité des femmes ménopausées traversent une période d’anxiété parfois intense.
Un AVC (accident vasculaire cérébral)
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Un trouble anxieux se retrouve souvent chez les personnes qui ont eu un AVC. En 2016, une étude menée par des chercheurs suédois et australiens a ainsi constaté en comparant deux groupes, l’un de personnes qui avaient eu un AVC et un groupe témoin sans AVC, que “les personnes du groupe AVC étaient significativement plus susceptibles que celles du groupe témoin de souffrir d'un trouble d'anxiété généralisée (TAG) (27 % contre 8 %), d'un trouble phobique (24 % contre 8 %) et d'un trouble obsessionnel-compulsif (9 % contre 2 %).”
La maladie d’Alzheimer
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“La maladie d'Alzheimer affecte non seulement la mémoire mais également les émotions et l'humeur, entraînant anxiété, dépression et fluctuations émotionnelles intenses”, indique la Fondation Recherche Alzheimer. Le trouble anxieux peut alors se manifester par la répétition des mêmes questions, de l’agitation, des comportements inadaptés (vérifications incessantes, déambulation, etc.).
