Gooning : c'est quoi, cette pratique sexuelle tendance ? Istock
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Un sondage révélé par le tabloïd britannique Metro révèle que les recherches Google à propos du mot “gooning” ont augmenté de 778% en l’espace de cinq ans. L’occasion d’analyser ce phénomène en vogue, qui relève de la sphère de la sexualité. Ce mot, qui vient du langage familier, est défini ainsi par la bible de la langue argotique anglo-saxonne, le Urban Dictionary : “Le gooning pourrait être tout simplement défini par l’état généralement atteint après une session prolongée de edging, lorsqu’un homme devient complètement hypnotisé par les sensations qui irradient dans son pénis.”

Gooning et edging : deux nouvelles stars de la sexualité

Note : le mot “edging”, en matière de sexualité, désigne le fait de presque atteindre l’orgasme, mais de se contrôler pour ne pas dépasser ce stade.

Le Urban Dictionary poursuit : “Étant donné que l’état de gooning ne peut être atteint qu’après l’edging, le pénis de l’homme est alors légèrement excité par n’importe quelle caresse sur les parties génitales, d’où une puissante euphorie.”

Ce dictionnaire centre toutefois cette pratique sur les hommes, alors que les femmes peuvent également être adeptes du gooning. Dans les colonnes de Metro, la sexologue et sexothérapeute britannique Ness Cooper en dit davantage : “Le but du gooning est d’entraîner un état similaire à la transe grâce à l’edging, pratiqué à répétition. L’edging standard nécessite un arrêt plus brutal, alors que le gooning peut davantage ressembler à de l’excitation. Pour certaines personnes, cela peut induire le visionnage de vidéos pornographiques. D’autres peuvent également avoir des pratiques fétichistes entre les différentes étapes du gooning.”

Gooning : une pratique demandée aux personnes soumises

Ness Cooper précise que le gooning est souvent pratiqué dans le cadre d’une sexualité BDSM (“bondage and discipline, dominance and submission, sadism and masochism”, soit, en français, “bondage et discipline, domination et soumission, sadisme et masochisme”). En général, c’est la personne dominante qui ordonne à la personne soumise de s’adonner au gooning. “Grâce à la connexion émotionnelle, aux sensations de plaisir et aux hormones, cela peut faire ressentir une forme factice d’amour pour la personne dominante”, ajoute la sexologue britannique.

Il est important de noter que le gooning, tout comme l’edging, n’est pas une pratique sexuelle nouvelle. C’est bien le terme gooning qui a été inventé depuis peu. “Certaines personnes dominantes et des producteurs de films pornographiques ont commencé à utiliser ce terme sur des sites pornographiques juste avant le début de la pandémie de Covid-19”, analyse Ness Cooper.

Le gooning, un terme qui se démocratise

La sexothérapeute poursuit : “Au départ, beaucoup utilisaient ce mot pour humilier encore davantage leur soumis pendant l’acte sexuel, car cela rend le rapport moins personnel et le centre sur l’action que le soumis fait pour le dominant.”

La spécialiste note toutefois qu’aujourd’hui, le terme s’est démocratisé : “Maintenant, il est utilisé comme un terme générique pour désigner une pratique prolongée de l’edging, même si l’on n’est pas dans la soumission. Il est généralement utilisé par des hommes cisgenres qui pratiquent l’edging, même si de plus en plus de femmes s’adonnent elles aussi au gooning.” Alors, vous laisserez-vous tenter par cette pratique coquine qui fascine de plus en plus ?

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