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Au printemps, les bourgeons fleurissent… et les mouchoirs aussi. Nez bouché, yeux qui piquent, gorge irritée, fatigue diffuse : les symptômes de l’allergie saisonnière sont bien connus de millions de Français. Selon l’Inserm, près d’une personne sur trois est touchée par une allergie respiratoire, et la rhinite allergique liée aux pollens est la plus fréquente. Loin d’être une simple gêne passagère, elle peut avoir un vrai impact sur la qualité de vie : sommeil perturbé, baisse de concentration, difficultés respiratoires.

Mais pourquoi certains sont-ils plus sensibles que d’autres ? Et que peut-on faire pour limiter cette hypersensibilité naturelle ?

Pourquoi développe-t-on une allergie au pollen ?

L’allergie au pollen n’est pas une anomalie isolée. C’est une réponse exagérée du système immunitaire face à une substance pourtant inoffensive. Les pollens, surtout ceux des graminées, des arbres comme le bouleau ou le platane, et même des herbacées, sont perçus comme des menaces par l’organisme de certaines personnes, qui déclenche alors la libération d’histamine, responsable des réactions inflammatoires.

Ce phénomène est souvent favorisé par des antécédents familiaux : si l’un ou les deux parents sont allergiques, le risque est accru. L’environnement joue également un rôle non négligeable. La pollution atmosphérique, notamment en ville, potentialise les effets des pollens sur les voies respiratoires. Enfin, un mode de vie plus aseptisé pourrait également expliquer une baisse de tolérance du système immunitaire aux allergènes naturels.

Si l’on ne peut pas « guérir » d’une allergie au pollen, on peut en revanche réduire les symptômes en limitant l’exposition. Il est ainsi conseillé d’aérer son logement tôt le matin ou tard le soir, lorsque la concentration de pollen est plus faible.

Peut-on prévenir ces réactions allergiques ?

Si l’on ne peut pas « guérir » d’une allergie au pollen, on peut en revanche réduire les symptômes en limitant l’exposition. Il est ainsi conseillé d’aérer son logement tôt le matin ou tard le soir, lorsque la concentration de pollen est plus faible. Se doucher, se rincer les cheveux et changer de vêtements après une sortie peuvent aussi éviter de ramener du pollen à la maison. Des gestes simples, mais efficaces, surtout en période de pic, que l’on peut suivre grâce aux bulletins disponibles sur [pollens.fr](https://www.pollens.fr).

Mais au-delà de ces précautions, certains remèdes naturels peuvent véritablement soulager les symptômes. Plusieurs plantes médicinales ont montré, dans des études cliniques, des propriétés intéressantes contre l’inflammation et la libération d’histamine. Et bonne nouvelle : elles sont facilement disponibles. Mais il est important de noter que ces remèdes naturels ne prétendent pas remplacer un traitement médical en cas d’allergie sévère, mais ils peuvent offrir un réel confort et limiter le recours systématique aux antihistaminiques. L’idéal est de les intégrer dans une routine quotidienne, en prévention ou dès les premiers signes de réaction allergique. À condition d’être réguliers et de privilégier des produits de qualité, ils peuvent véritablement améliorer la qualité de vie pendant la saison des pollens.

L’ortie, une alliée contre l’inflammation

Parmi les plantes les plus prometteuses, l’ortie piquante tient une place de choix. Longtemps considérée comme une mauvaise herbe, elle est en réalité très riche en composés anti-inflammatoires. Des chercheurs ont montré, notamment dans une étude publiée dans Phytotherapy Research, que l’ortie permet de réduire les symptômes de la rhinite allergique en freinant la libération d’histamine. Elle se consomme facilement en infusion, à raison de deux à trois tasses par jour, ou sous forme de gélules disponibles en pharmacie, parapharmacie et magasins bio.

Le plantain, adoucissant naturel des muqueuses

Autre plante intéressante, le plantain lancéolé, souvent ignoré mais pourtant utilisé depuis l’Antiquité pour soulager les voies respiratoires. Il contient des mucilages, substances qui adoucissent les muqueuses irritées, et présente également une action anti-inflammatoire reconnue. Il est souvent disponible sous forme de sirop en pharmacie ou en tisane en herboristerie. Une simple infusion de ses feuilles, deux fois par jour, peut suffire à atténuer les irritations nasales et oculaires.

Le miel local, une désensibilisation en douceur

Le miel local, bien qu’il ne soit pas à proprement parler une plante médicinale, fait également partie des remèdes naturels les plus accessibles et les plus appréciés. En consommant régulièrement du miel produit dans sa propre région, on ingère de très faibles quantités de pollens locaux. Cette ingestion quotidienne pourrait contribuer à une forme de désensibilisation progressive de l’organisme. L’idée est que le corps, exposé à dose homéopathique à ces pollens, s’habitue peu à peu à leur présence, ce qui diminue l’intensité de la réaction allergique. Une cuillère à café chaque matin, sur une tartine, dans une tisane ou à la cuillère, peut suffire à renforcer cette tolérance tout en apportant des antioxydants naturels. Le miel a aussi l’avantage d’adoucir la gorge irritée, souvent affectée pendant les périodes de forte exposition au pollen. On le trouve très facilement : chez les apiculteurs locaux, sur les marchés, en magasins bio ou encore via les réseaux de circuits courts comme les AMAP. Privilégier un miel cru, non pasteurisé et récolté au plus près de chez soi reste essentiel pour bénéficier pleinement de ses bienfaits.

Le duo thym-romarin, pour mieux respirer

Les infusions de thym et de romarin forment une association précieuse contre les troubles respiratoires liés aux allergies. Ces deux plantes aromatiques, souvent déjà présentes dans nos cuisines, ont bien plus à offrir que leur simple rôle culinaire. Le romarin, riche en acide rosmarinique, est reconnu pour ses effets anti-inflammatoires et antioxydants. Il aide à calmer les réactions du système immunitaire tout en protégeant les cellules des voies respiratoires. Le thym, quant à lui, contient du thymol, un puissant antiseptique naturel, et possède des propriétés expectorantes qui facilitent la respiration. Ensemble, ils forment une synergie idéale pour apaiser les symptômes d’allergie tels que l a toux sèche, les maux de gorge et la congestion nasale. Boire deux à trois tasses par jour de cette infusion, préparée à partir de feuilles fraîches ou séchées, permet de nettoyer les voies respiratoires et de renforcer les défenses de l’organisme. En plus d’être efficace, cette solution est économique et simple à mettre en œuvre. On peut se procurer ces plantes en vrac en herboristerie, en sachets prêts à l’emploi en grandes surfaces ou en magasins bio. Pour un effet optimal, il est conseillé d’ajouter une pincée de romarin et de thym dans de l’eau frémissante, de couvrir pendant l’infusion pour préserver les huiles essentielles, puis de boire chaud, idéalement en début de journée et avant le coucher.