Votre quotidien d'aidant est-il un fardeau ?Istock

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Avec plus de 1 300 000 personnes atteintes de maladies neurodégénératives en France, ce sont également environ 3 millions d’aidants familiaux qui sont impactés au quotidien”, partage la Fondation Recherche Alzheimer. Être aidant, c’est accompagner au quotidien un proche en perte d’autonomie, qu’il s’agisse d’un parent âgé, d’un conjoint malade ou d’un enfant en situation de handicap. Longtemps mise de côté dans le débat public, la question des aidants prend aujourd’hui de plus en plus la lumière. Des salons sont même organisés, notamment à Saint-Renan dans le Finistère, afin de souligner l’importance des ce rôle. Cette casquette, souvent assumée par amour ou par devoir, peut devenir extrêmement exigeante physiquement, émotionnellement et mentalement. Pour mesurer cette pression invisible mais bien réelle, un outil s’est imposé au fil des années : l’échelle de Zarit©.

D’où vient l’échelle de Zarit©?

Théorisée par Steven H. Zarit, professeur de gérontologie aux États-Unis, cette échelle est née dans les années 1980. Aujourd’hui, elle est utilisée par de nombreux organismes, comme les Hôpitaux Universitaires de Genève. Le principe ? Un questionnaire simple mais rigoureux, permettant d’évaluer le niveau de stress et de surcharge ressenti par les aidants. Initialement conçue pour les proches de patients atteints de démence, elle s’est depuis élargie à d’autres contextes d’aide.

Le poids de la vie d’aidant

La vie d’aidant multiplie souvent le quotidien par deux : s’occuper de l’autre sans pour autant cesser d’avoir une vie personnelle, professionnelle, familiale. Ainsi, beaucoup de concernés négligent leur propre santé, repoussent leurs besoins ou culpabilisent à l’idée de prendre du temps pour eux. Ce quotidien multiple revêt dès lors l'apparence d'un véritable marathon émotionnel, jalonné de découragements, de nuits écourtées, et parfois d’un sentiment d’impuissance.

Aidant : gare au burn out !

Ce contexte favorise un phénomène malheureusement fréquent : le burn out de l’aidant, qu’épingle notamment la Fondation pour la Recherche Alzheimer. Il s’installe de manière insidieuse, quand la charge devient trop lourde, que le soutien fait défaut, et que le don de soi devient une mise en danger. Si vous souffrez de fatigue intense (physique et mentale), d’irritabilité et de découragement, mais que vous constatez également la dégradation de votre relation avec votre proche, vous souffrez peut-être de burn-out de l’aidant. Une réalité qu’il faut prendre en sérieux ! N’hésitez pas à demander de l’aide, prendre du repos et surtout poser vos limites.

Léger, modéré, sévère... Quel est le poids de votre fardeau ? Pour avoir un premier aperçu, faites-le test avec nous.

Initialement composé de 22 questions, l'échelle explore différentes dimensions du vécu de l’aidant : fatigue, culpabilité, irritabilité, isolement social, ou encore difficultés financières . Ici, nous vous proposons un exemple de test avec 15 questions ! Les réponses permettent de détecter les situations à risque et d’orienter, si besoin, vers des solutions de soutien.

Sources