Des hôpitaux sous tension, des soignants à bout de souffle : il n’y a plus de doute, la grippe est bien implantée. L’épidémie hivernale, qui dure habituellement dix à douze semaines, continue sa progression avec une hausse des hospitalisations durant la semaine du 30 décembre au 5 janvier, "à un niveau d’intensité exceptionnellement élevé par comparaison aux saisons antérieures", selon Santé publique France. Le nombre de décès en lien avec la grippe a aussi fortement augmenté, principalement chez les plus de 65 ans. D’où l’importance de surveiller l’apparition de signes d’alerte.
"On est sur une épidémie de grippe au-dessus du pic de l’année dernière : il y a une circulation importante du virus, et des groupes de patients infectés jusqu’alors plutôt plus jeunes que d’habitude, des grands enfants et des adultes jusqu’à 50 ans", avait déclaré mardi à l’AFP le virologue Bruno Lina.
Les personnes à risque de complications doivent donc redoubler de vigilance. Selon le site de l’Assurance maladie, les femmes enceintes, les bébés, les personnes de plus de 65 ans, celles atteintes de maladies chroniques ou sous traitement immunosuppresseur doivent consulter leur médecin traitant rapidement en cas de premiers symptômes.
"Les souches circulantes semblent occasionner plus de fièvre et de problèmes respiratoires"
"Chez les adultes jeunes, le virus H1N1, ça tape, avec des formes cliniques assez marquées", notamment des gens qui "sont parfois 48 h ou 72 h au lit, avec l'impression d'être épuisés au point de ne pas arriver à se lever", ajoute à l'AFP le virologue Bruno Lina.
Selon le Pr Stéphane Paul, chef du service d’immunologie du CHU de Saint-Étienne, interrogé par Le Figaro, les souches circulantes semblent occasionner plus de fièvre et de problèmes respiratoires. Mais cela pourrait être lié au faible niveau d’immunité de la population. "C’est la première vague réelle de grippe post-Covid avec des personnes peu immunisées."
L’importance des gestes barrières
Cependant, il existe des signes d’alerte qui nécessitent une prise en charge médicale immédiate : essoufflement au repos, difficulté respiratoire, toux avec présence de crachats sanglants ou purulents, diarrhée avec déshydratation et troubles de la conscience.
Le ministère de la Santé, Yannick Neuder, rappelle ce vendredi sur France Inter l’importance des gestes barrières pour limiter la circulation virale. "Il faut rappeler la nécessité d'une prise de conscience collective pour soulager nos soignants."
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