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Le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier en France. Selon les dernières données datant de 2018, en France, 33 117 décès liés à un cancer du poumon ont été comptabilisés.

S’il est en légère baisse chez l’homme (-0,5 % par an), il est en progression chez la femme, comme l’explique la docteure Catherine Daniel, pneumologue spécialisée en oncologie thoracique et chercheuse à l’Institut Curie, à Medisite : « On sait que ces chiffres de nouveaux cas et de décès par cancer du poumon chez la femme augmentent régulièrement et de façon très importante. On estime qu’entre 2010 et aujourd’hui, le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon chez les femmes augmente de 4,3 % par an. Aussi, la mortalité par cancer du poumon chez la femme augmente en moyenne de 3 % par an, depuis les années 1990. »

Des cancers du poumon

Il n’existe pas qu’un seul type de cancer du poumon mais deux, avec chacun des sous-types :

  • Le cancer du poumon non à petites cellules représente entre 80 et 85 % des cas de cancer du poumon.
  • Le cancer du poumon à petites cellules représente 15 % des cancers du poumon. Il s’agit d’un type de cancer du poumon beaucoup plus agressif que les autres.

Cancer du poumon : un cancer difficile à soigner

Le cancer du poumon est difficile à soigner car il est souvent diagnostiqué de façon tardive. En effet, le poumon n’étant pas innervé, il peut être le siège d’une grosse tumeur totalement silencieuse. Ce n’est qu’une fois les cellules cancéreuses étendues à la circulation sanguine, et donc à d’autres organes, que la maladie est diagnostiquée.

Cancer du poumon : un vaccin pourrait améliorer la survie

Des chercheurs de l’entreprise française de biotechnologies OSE Immunotherapeutics ont présenté, dans une étude publiée dans Annals of Oncology, les résultats positifs de leur vaccin nommé Tedopi.

En effet, le produit allongerait la durée de vie des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules comme l’a expliqué le Pr Benjamin Besse, Directeur de Recherche Clinique à l'Institut Gustave Roussy (IGR, Villejuif, France), et Investigateur Principal de l'essai clinique Atalante-1 : « Tedopi est le premier vaccin contre le cancer à démontrer des résultats positifs sur la survie dans un essai randomisé de Phase 3 chez des patients atteints d'un cancer CPNPC avancé et métastatique en 3 ème ligne. Une réduction significative du risque de décès de 41 % a été obtenue avec un meilleur profil de sécurité et une qualité de vie maintenue. Cette étude, menée auprès de patients. »

Une étude réalisée sur 219 patients

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont rassemblé 219 patients, originaires de neuf pays européens et des Etats-Unis. 139 patients ont été traités par Tedopi et 80 par chimiothérapie. Le vaccin a été administré initialement toutes les trois semaines, puis toutes les huit semaines pendant un an, puis toutes les 12 semaines.

Un vaccin qui favorise la qualité de vie

Les personnes atteintes d’un cancer doivent subir de lourds traitements, ce qui altère leur qualité de vie. Le vaccin développé par l’entreprise française permet, en plus d’agir sur la maladie, d’alléger la peine subie par les traitements contre le cancer. « L’étude montre également que le vaccin à la place de la chimiothérapie permet de maintenir une meilleure qualité de vie des patients » a précisé le professeur Benjamin Besse.

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