© Valerie Potapova - Fotolia.com

Et s'il suffisait de croire en l'efficacité d'un traitement pour soulager nos douleurs ? C'est ce qu'avancent des scientifiques de la Harvard Medical School, située à Boston aux Etats-Unis. Leur étude, publiée dans la revue Science Translational Medicine, montre que des comprimés anti-migraineux atténuaient beaucoup plus les maux des patients lorsque leurs médecins leur avaient assuré l'efficacité du médicament, même lorsqu'il s'agissait d'un comprimé placebo.

Une simple question d'étiquetage

Les chercheurs américains ont recruté 66 volontaires sujets à de fréquentes migraines. Chacun a reçu une enveloppe contenant des comprimés pour soigner ses prochaines céphalées. Six enveloppes différentes ont été distribuées. Trois contenaient du Maxalt®, un traitement largement prescrit dans les pays anglo-saxons, chacune étiquetée différement. L'une portait le nom du médicament, suscitant ainsi l'attente des patients, la seconde indiquait la présence d'un placebo, alors que la dernière restait neutre avec l'inscription "Maxalt® ou placebo". Les trois autres contenaient des comprimés placebo, avec le même système d'étiquetage.

Si dans l'ensemble les personnes ayant reçu l'anti-migraineux ont été mieux soulagés, le placebo a tout de même atténué les douleurs des patients. Mieux, lorsqu'il était étiqueté comme Maxalt®, le placebo a eu autant d'effets que le médicament étiqueté placebo. Ainsi, susciter l'attente de résultats chez le patient permet de renforcer l'efficacité d'un traitement quel qu'il soit.

Mais même si la méthode permettrait de diminuer la prise de médicament, elle suscite déjà le débat. Se heurtant à des questions éthiques, elle pourrait conduire à une perte de confiance du patient envers son médecin.

Lire aussi : Maux de tête : 9 solutions naturelles

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.