IMC : ne pas connaître son poids, un danger pour sa santéAdobe Stock

Selon une étude polonaise parue le 27 janvier dans la revue Scientific Reports, moins de deux tiers des adultes connaîtraient leur poids et moins de la moitié connaîtraient leur taille. Si ces informations peuvent paraître anodines, elles sont au contraire essentielles pour sa santé et éviter de développer des troubles du comportement alimentaire.

De nombreuses personnes sous-estiment leur IMC

Pour cette étude, les chercheurs de l’université médicale de Silésie en Pologne ont étudié 744 personnes âgées de 36 ans en moyenne.

  • 21 personnes avaient un indice de masse corporel (IMC) bas ;
  • 326 avaient IMC normal ;
  • 221 étaient en surpoids ;
  • 176 souffraient d’obésité.

Les scientifiques ont demandé aux particpants de répondre à des questions sur leur poids et notamment : “"Pensez-vous que vous êtes : en sous-poids / poids normal / surpoids / obèse ?". Si 63,5 % des participants ont correctement estimé leur IMC, une part importante des participants sous-estiment leur poids : "Les personnes dont l'IMC se situe dans la fourchette du surpoids se sont déclarées en sous-poids (1,4 %), obèses (2,8 %) ou estiment avoir un poids normal (30,8 %). De même, les participants dont l'IMC se situe dans la fourchette de l'obésité estiment avoir un poids normal (2,6 %) ou se sont déclarés en surpoids (41,6 %)" précise ainsi l’étude polonaise. D’ailleurs, selon cette même étude, les hommes étaient plus nombreux à sous-estimer leur IMC que les femmes.

Poids et perception corporelle : les femmes plus insatisfaites que les hommes

Les recherches de l’université ont également mis en évidence que "le degré d'insatisfaction corporelle était plus important chez les femmes que chez les hommes". C’est d’ailleurs cette insatisfaction corporelle qui peut engendrer des troubles du comportement alimentaire (TCA). Trois grands types de troubles des conduites alimentaires sont ainsi répertoriés :

  • L’anorexie (selon l’Inserm, ce trouble se manifeste par un refus catégorique de s’alimenter normalement pendant une longue période, pour perdre du poids ou ne pas en prendre) ;
  • La boulimie (selon le site Ameli, la boulimie se caractérise par des crises au cours desquelles la personne absorbe de manière compulsive de grandes quantités de nourriture suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que les vomissements ou l’utilisation de laxatifs.) ;
  • L’hyperphagie boulimique (selon le site de la Sécurité Sociale, on parle d'hyperphagie boulimique lorsque les épisodes récurrents de crises de boulimie ne sont pas associés à des comportements compensatoires.)

Troubles alimentaires : de nombreuses conséquences sur la santé

Les troubles du comportement alimentaire engendrent de nombreux problèmes de santé. L’anorexie amène vers une maigreur extrême, une fonte musculaire, mais aussi l’arrêt des cycles menstruels chez certaines femmes. Cette maladie peut aussi engendrer des troubles du rythme cardiaque, une baisse de la tension artérielle, des malaises pouvant aller jusqu’au coma, voire le décès.
Quant à la boulimie et l’hyperphagie boulimique, ces TCA peuvent entraîner une prise de poids importantes, des problèmes de santé bucco-dentaire (liés aux vomissements), des troubles digestifs (utilisation de laxatif notamment), des problèmes cardiaques et rénaux.

Pour se sortir de ces troubles du comportement alimentaire, une prise en charge pluridisciplinaire est essentielle. En effet, le trouble alimentaire est souvent la partie visible d’un problème plus profond qui nécessite une prise en charge importante.

Sources

https://www.nature.com/articles/s41598-021-04706-6#:~:text=The%20degree%20of%20body%20dissatisfaction,with%20their%20own%20body%20size.

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