7 bonnes raisons de mettre des semelles orthopédiques

“J’ai des douleurs de dos depuis l’adolescence, due à une croissance trop rapide, une petite scoliose, une mauvaise posture… Malgré les séances de kiné et d’autres professionnels de santé, pas grand-chose ne fonctionne. J’ai voulu tester les semelles orthopédiques, chez un podologue. Résultat : les douleurs ont considérablement diminué”, raconte Lily.

Les semelles orthopédiques offrent donc une solution reconnue pour réduire les douleurs musculosquelettiques, lorsque celles-ci sont dues à un problème lié au pied. Et le dos n’est pas le seul concerné ! Elles peuvent être utiles pour les douleurs de genou, de hanche ou même de cou, sacrum, bassin… 

“J’avais tendance à marcher avec les pieds qui pointaient à l’extérieur, à 10 heures 10 comme on dit. On m’a conseillé des semelles orthopédiques pour corriger ce défaut, et ça a bien marché”, se souvient Loick.

Aussi appelée exogyrisme ou marche “en canard”, cette démarche peut mener à un mauvais positionnement de certains os, mais aussi à un pied plat. Et il en va de même pour les personnes au pied creux, mais aussi lorsque les pieds pointent vers l’intérieur, ou encore chez les personnes qui s’appuient trop sur les tranches externes des pieds, par exemple.

“Je suis allée consulter un podologue après des douleurs aux genoux. Il m'a expliqué que mes douleurs étaient en partie liées à un début d’hallux valgus (ndlr déformation des orteils). Ce dernier entraîne des problèmes de posture car mon pied compense cette malformation avec les autres orteils. J'ai donc des semelles à porter au quotidien !”, raconte Alice. “À terme, seule la chirurgie peut soigner l’hallux valgus, mais en attendant, les semelles sont un bon moyen de prévenir une aggravation”, plussoie Fredy Gameiro.

Mais ce n’est pas le seul ! Le névrome de Morton se caractérise par l’épaississement d’un nerf du pied, formant une boule entre deux orteils. Quant aux métatarsalgies, il s’agit aussi d’une douleur entre l'articulation et la phalange d’un orteil, qui provoque parfois une enflure. Dans les deux cas, la semelle orthopédique apporte le soutien au bon point du pied. D’autres affections de l’avant-pied, comme la peau trop épaisse, un mal perforant (ulcération de la face plantaire, indolore mais qui s’aggrave facilement) ou même une verrue peut, dans certains cas, nécessiter l’utilisation de ces semelles.

Mais l’arrière du pied n’est pas en reste non plus ! Une tendinite ou inflammation du tendon d’Achille peut aussi parfois nécessiter de porter des semelles orthopédiques, toujours pour éviter les mauvaises postures et les douleurs. Vous en aurez aussi peut-être besoin si vous souffrez d’aponévrosite plantaire (une inflammation du tissu entre le talon et l’arche du pied), de douleurs au talon, ou encore d’une épine calcanéenne (excroissance osseuse au talon).

“Le problème du diabète, c’est qu’il entraîne une neurosensibilité”, explique le Dr Gameiro. Il ajoute que “à cause de cela, les patients ne sentent pas leurs blessures, et ils ont tendance à s’appuyer fort sur à certains endroits. C’est pourquoi les semelles peuvent aider : elles évitent les hyper appuis”, résume-t-il. Selon les patients, les semelles peuvent donc être indiquées pour éviter les complications qui découlent de ces hyper appuis.

“Certaines maladies inflammatoires peuvent faire gonfler les jambes.”, raconte l’expert. Et d’ajouter : “dans ce cas, l'hémicoupole est un soutien de la voûte plantaire qui permet de compresser le pied, et sert donc d’apport en plus d’un bas de contention.” Cela contribue à diminuer la douleur, à mieux se déplacer et à prévenir l’aggravation des déformations articulaires.

Les semelles orthopédiques sont fréquemment prescrites pour compenser une inégalité de longueur des membres inférieurs, qu’elle soit structurelle ou fonctionnelle. En rétablissant un équilibre postural, elles permettent de réduire les désalignements du bassin et de la colonne vertébrale, limitant ainsi les douleurs et les boiteries, comme l’explique le spécialiste.