many mosquitoes fly over green grass fieldIstock

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De la chaleur couplée à des orages ? Il n’en faut pas plus pour que les moustiques se développent de façon exponentielle. Et piquent. Malheureusement les moustiques (les femelles uniquement, les mâles ne piquent pas) peuvent être “porteurs” de certaines maladies graves et nous les transmettre à l’occasion d’une simple piqûre. Tous les moustiques sont-ils concernés ? Non, certaines espèces sont ce que l’on appelle des “moustiques vecteurs”, c’est le cas par exemple des espèces Anophèle, Aedes et Culex.

En piquant une personne infectée, le moustique devient porteur et transmet le virus lors de la piqûre suivante. Parmi les espèces de moustiques dites “vecteur”, c’est surtout l’Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre, qui concentre toutes les attentions car l’insecte peut transmettre à la fois la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Pour autant, ce ne sont pas les seules maladies que l’on peut imputer aux moustiques, la fièvre du Nil occidental (West Nile virus), la fièvre jaune ou le paludisme sont aussi des maladies que l’on peut attraper avec les moustiques. Mais dengue, chikungunya et Zika inquiètent car les cas sont de plus en plus nombreux et surtout ces maladies, en particulier la dengue et le chikungunya peuvent être mortelles. Le virus Zika peut également être sévère, surtout pour les plus fragiles.

Dengue, chikungunya, Zika : de plus en plus de cas en France

Jusqu’alors ces maladies étaient cantonnées aux régions du globe chaudes et humides, zones les plus propices à la prolifération des insectes, mais elles sont aujourd’hui présentes en France et les cas sont plus nombreux chaque année. D’où cette surveillance renforcée mise en place en France métropolitaine début mai et qui court jusqu’en novembre. Le but est de suivre au plus près l’évolution de la situation, semaine après semaine. Chaque cas sera dûment répertorié et son origine étudiée. “Au cours de cette période, des interventions de démoustication adaptées peuvent être réalisées autour des lieux fréquentés par les cas en période virémique pour limiter le risque de transmission”, précise encore Santé publique France. D’ailleurs de nouveaux dispositifs anti-moustiques sont actuellement à l’oeuvre dans plusieurs ville de France (retrouvez le détail ici)

A titre d’exemple, depuis début mai de cette année, et donc la mise en place de la surveillance renforcée, Santé publique France a recensé 337 cas importés de dengue, 507 cas importés de chikungunya et 2 cas importés de Zika. Depuis janvier, 1099 cas importés de dengue, 919 cas importés de chikungunya et 5 cas importés de Zika ont été rapportés en France.

2025 : les régions les plus à risques avec les moustiques

Les maladies transmises par les moustiques ne sont pas nouvelles. Mais leur propagation sur notre territoire est inédite. Introduit en 2004 sur notre sol (en France hexagonale, les territoires ultramarins sont colonisés par le moustique tigre depuis de nombreuses années), le moustique tigre a progressivement contaminé une majorité de départements métropolitains. “Au 1er janvier 2025, il est implanté dans 81 départements, soit 84 % des départements métropolitains. Les départements nouvellement colonisés en 2024 sont la Marne, la Haute-Marne et la Haute-Saône” indiquent les autorités. La carte vigilance-moustique mise à jour régulièrement par les autorités sanitaires recense désormais seulement cinq départements où la présence du moustique tigre n’a pas été répertoriée. Il s’agit de l’Aube, la Meuse, les Ardennes, l’Eure-et-Loir et de l’Orne. L’insecte sévit dans tous les autres départements et plusieurs foyers épidémiques ont été localisés ces dernières années (9 en 2022 et 2023, 11 en 2024). La meilleure défense étant la prévention, retrouvez icinos conseils pour éviter de les attirer.