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Le but est de réaliser des économies. Dans un rapport publié le 29 novembre 2017, la Cour des comptes expose plusieurs pistes pour mieux maîtriser les dépenses de santé. Bien que la France puisse se targuer d’une des espérances de vie les plus élevées du monde, comme le rappelle le rapport, la Cour des comptes s’inquiète de la "forte mortalité liée à la prévalence de comportements à risque évitables (alcool, tabac)" mais aussi "des déficits persistants et [d’]une dette sociale considérable [qui] minent la solidité et la légitimité du système de santé". L’instance propose donc 17 mesures visant à pérenniser le système de santé français. Trois d’entre elles risquent de déplaire à de nombreux patients.

Plus de médicaments génériques

La Cour des comptes souhaite renforcer la délivrance des médicaments génériques au détriment des médicaments princeps. Selon les experts, passer de la proportion de médicaments génériques actuellement délivrés (45%) à une proportion de 85% "rapporterait 1 ,125 milliard d’euros d’économies".

Des séjours à l’hôpital moins long et moins nombreux

La Cour des comptes le prône depuis plusieurs années et enfonce encore le clou dans son nouveau rapport : le "virage ambulatoire", qui favorise des alternatives à l’hospitalisation complète dès que l’état de santé du patient le permet, serait "une nécessité pour recentrer l’hôpital sur les soins aigus". Une des recommandations inscrite dans le rapport consiste donc à "expérimenter à l’entrée des urgences une régulation médicale indépendante de l’hôpital permettant d’orienter les patients vers la réponse de soins, ambulatoire ou hospitalière, la mieux adaptée à leur état". Pour désengorger les hôpitaux et notamment les urgences, les magistrats comptent également sur les médecins de ville qui devraient faire des permanences de soins d’urgence y compris le soir et le week-end.

Pénaliser les dépassements d’honoraires

Certaines spécialités médicales pratiquent encore de forts dépassements d’honoraires. Pour mettre fin à ces surfacturations, les experts préconisent d’inscrire dans la loi "des règles de plafonnement des dépassements d’honoraires autorisés […] entraînant en cas de non-respect l’exclusion du conventionnement du professionnel de santé en cause". Résultat pour le patient : un déremboursement des consultations chez ces spécialistes puisque le remboursement par la sécurité sociale est minoré à 16% des honoraires pour ces médecins sans convention, contre 70% pour un médecin conventionné.

Sources

L’avenir de l'Assurance maladie - Assurer l’efficience des dépenses, responsabiliser les acteurs. Rapport public thématique de la Cour de comptes, novembre 2017.

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