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Nos réseaux sociaux à portée de main, nous sommes sans cesse incités à s’y promener, « juste 5 minutes ». Le téléphone nous est trop indispensable pour pouvoir le laisser à la maison en sortant, ou l’éteindre une fois à la maison. La consommation de contenu presque automatique se fait aux dépens de notre santé mentale.

Mais si nous essayions de nous limiter, que se passerait-il ?

Les réseaux sociaux et l’anxiété

Nous observons une augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux chez les plus jeunes, et en parallèle, leur santé mentale se fragilise. Ce cercle vicieux est accompagné d’une absence à ce que l’on fait en dehors de notre téléphone.

Au vu de ce constat, deux semaines ont suffit à Manuela Ellen Faulhaber, Docteure à l’Université d’État de l’Iowa, pour observer les effets de la réduction des réseaux sociaux chez 230 étudiants.

Déroulé et résultat de l’étude

Les 230 étudiants étaient séparés en deux groupes : le premier devait réduire son utilisation des réseaux sociaux à 30 minutes par jour, l’autre moitié continuer de l’utiliser comme à son habitude. Il n’y avait pas d’application pour limiter leur temps d’utilisation, ils devaient le gérer eux-mêmes.

Au bout des deux semaines, les étudiants qui avaient réduit leur consommation d’écran auraient développé un mieux-être significatif, marqueur d’une amélioration de leur santé mentale.

Plus précisément, leur anxiété, leur sentiment de solitude, leur « fear of missing out » - la peur de manquer de nouvelles informations sur internet - et leur humeur se sont nettement améliorés.

Les réseaux, un poids pour notre santé mentale ?

Nous n’avons pas tous la même sensibilité aux écrans, mais l’utilisation accrue des réseaux sociaux semble toutefois liée à notre anxiété et notre sensibilité au stress. En effet, elle engendre des sentiments souvent désagréables, comme l’impression d’avoir perdu son temps, de n’avoir rien appris, ou l’exposition à du contenu qui nous est néfaste (filtres et retouches). Selon l’utilisation que nous en avons, ces réseaux peuvent nous éloigner de notre cercle social et nous isoler.

Se limiter, avec flexibilité

D’autres études ont déjà soulevé cette problématique en retirant toutes les applications « sociales » des téléphones des participants, de manière stricte. Il semblerait que la manière forte ne soit pas la bonne pour tout le monde : Douglas A. Gentile, co-auteur de l’étude, mentionne notamment notre réflexe de résistance lorsqu’on nous retire un droit ou une liberté.

Ellen Faulhaber nous conseille : « Ce n’est pas tant d’essayer d’être parfait qui fait une différence. Je pense que les 'ingrédients magiques' sont de se surveiller et y accorder plus d’attention, plus que la référence de 30 minutes ». Effectivement, en se limitant à 2 heures par jour mais en y portant réellement attention et en naviguant « utile », les effets négatifs sur notre santé seront moindres.

Et Douglas Gentile de compléter et conclure : « Savoir combien de temps nous passons à chaque activité quotidienne et pouvoir le mesurer facilite le changement de comportement chez les individus ».

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