8 conseils qui permettent de guerir la blessure du pere 

Dans l’univers de la psychologie affective, la “blessure du père” désigne un manque ou une faille dans la relation à la figure paternelle, souvent vécue dans l’enfance. Il ne s’agit pas nécessairement d’un traumatisme spectaculaire, ni même d’un père violent ou maltraitant. Parfois, il suffit qu’il ait été distant, peu expressif, surinvesti dans son travail ou émotionnellement indisponible pour que l’enfant intériorise un sentiment de vide, de dévalorisation ou d’abandon.

Cette blessure se construit en silence, souvent de manière invisible. Mais elle marque durablement l’estime de soi, les rapports au masculin (que l’on soit une femme ou un homme), ainsi que la manière de vivre l’amour, le pouvoir, la sécurité intérieure et même la réussite professionnelle.

En quoi cette blessure peut-elle affecter votre vie adulte ?

La blessure du père ne disparaît pas simplement avec l’âge. Elle agit comme un filtre émotionnel à travers lequel on interprète le monde. Une femme qui a manqué de reconnaissance paternelle peut, par exemple, se sentir perpétuellement “pas assez” : pas assez intéressante, pas assez aimée, pas assez valable. Elle peut attirer des partenaires distants ou peu fiables, ou au contraire devenir trop exigeante envers elle-même, dans une quête de perfection.

Côté masculin, l’homme ayant eu un père absent ou trop critique peut ressentir une pression immense à “être à la hauteur”, à réussir, à ne jamais faillir. Il peut avoir du mal à exprimer ses émotions, à faire confiance, ou à se sentir légitime dans sa vie affective ou professionnelle.

Il est courant, autour de la quarantaine, que cette blessure se manifeste plus fortement. C’est souvent à cette période que les repères bougent : les enfants partent, la carrière s’essouffle, le corps change, les séparations surgissent. Et les vieux schémas remontent à la surface.

Comment savoir si cette blessure vous concerne ?

Caroline Paluszezak, auteure de Guérir de mes blessures d’amour, l’explique simplement : si vous vous sentez obligé(e) de “prouver” quelque chose pour être aimé(e), si vous portez des croyances du type “je ne suis pas assez bien”, “je dois me débrouiller seul(e)”, ou si vos relations sentimentales sont marquées par la peur de l’abandon ou de la trahison alors il est fort probable que cette blessure soit active en vous.

Ce n’est pas une fatalité. Mais c’est une invitation à faire un vrai travail intérieur.

Voici les 8 étapes qu’elle propose pour amorcer une guérison en profondeur.Pour vous aider davantage, voici les 8 clés pour guérir la blessure du père.

Dissoudre le personnage que vous avez construit pour plaire à votre père

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young woman looks at the mirror and sees her happy reflection self-acceptance and confidence concept

Très tôt, pour être aimé ou reconnu, vous avez peut-être pris un rôle : celui de l’enfant modèle, du performant, de la forte, du courageux, de la conciliante. Ce personnage vous a permis d’être valorisé(e), mais il a un prix : celui de l’authenticité. Guérir commence par déconstruire ce masque. Il ne s’agit pas de tout rejeter, mais de faire de la place pour ce que vous êtes réellement, au-delà de ce que vous avez cru devoir être.

Reprendre vos projections pour mieux vous rencontrer

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confused man wondering looking for problem solution pensive young guy frustrated with trouble thinking and brainstorming ...

Quand on dit d’un ex-partenaire ou de son père qu’il était "froid", "dur", "indisponible", ce sont souvent des projections. En psychologie, cela signifie que ce que l’on voit chez l’autre résonne avec une partie blessée ou refoulée en soi. Reprendre ces jugements, les interroger sans se condamner, permet de se rapprocher de soi. Ce travail de "retour au centre" est essentiel pour guérir.

Identifier vos croyances limitantes

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young excited female character jumping and expressing positive emotions, having fun, good vibe

“Je ne suis pas digne d’amour”, “Les hommes sont tous les mêmes”, “Je dois être parfaite pour être choisie”… Ces phrases ne sont pas la réalité, mais des croyances forgées dans l’enfance et confirmées par l’expérience. Elles vibrent en nous comme une fréquence intérieure et influencent nos choix. Prendre conscience de ces croyances, c’est ouvrir la porte à une nouvelle façon d’exister.

Pardonner l’énergie masculine blessée

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Pardonner ne veut pas dire excuser ou oublier. Cela signifie comprendre que les blessures se transmettent. Que votre père a peut-être lui aussi été un enfant blessé. Pardonner, c’est arrêter de porter cette rage ou cette tristesse comme une armure. C’est reconnaître votre propre part de toxicité (frustration, colère, dureté) pour mieux vous en détacher. Vous libérez ainsi un espace pour respirer autrement.

Répondre aux besoins de votre “petite fille” ou “petit garçon” intérieur

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young mother holds her son with care and love happy mothers day concept with mom and small boy vector illustration

L’enfant que vous étiez cherchait de la reconnaissance, de la protection, du soutien. Aujourd’hui, c’est à l’adulte que vous êtes de prendre soin de lui/elle. Cela implique de poser des limites, de choisir des relations respectueuses, de vous offrir ce que vous attendiez d’un père qui ne l’a pas fait. Il s’agit aussi de préserver votre énergie vitale, votre sexualité, et votre sensibilité.

S’abandonner à une figure masculine bienveillante et symbolique

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Caroline parle ici du “père divin” : une figure intérieure, spirituelle ou symbolique, qui représente la protection, la structure, la confiance. Cela peut être Dieu, la nature, une force supérieure ou simplement une nouvelle façon de ressentir l’énergie masculine comme un soutien. Ce changement de regard permet de sortir de l’opposition (le masculin blesse) pour entrer dans une réconciliation.

Honorer votre singularité

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strong woman concept confident, happy female character with shadow showing off her biceps metaphor for feminism and indep...

Vous avez un chemin, une histoire, des forces forgées dans les blessures. Votre vulnérabilité peut devenir une ressource. Reconnaître votre valeur ne passe pas par des exploits ou des sacrifices, mais par l’acceptation de tout ce que vous êtes, même les morceaux que vous avez longtemps cachés. C’est aussi un pas important vers des relations où vous n’avez plus à “vous prouver”.

Vous autoriser à ressentir, à ralentir et à recevoir

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Quand on a été blessé(e), on se méfie de la douceur, du plaisir, de l’intimité. On reste en contrôle, dans le mental, dans l’action. Or, guérir la blessure du père implique aussi de réconcilier son corps, sa sensualité, sa capacité à recevoir. Cela passe par l’écoute de l’intuition, par l’acceptation des émotions et par l’ouverture du cœur. Ce n’est pas une faiblesse : c’est un retour à l’équilibre.

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