7 bonnes raisons d’aller voir un psy même quand on va bien

Publié par Pauline Boullet
le 30/06/2025
senior woman, psychologist and clipboard for counselling, help and smile for support in office therapist, document and checklist for advice, listen or empathy for retirement mental health meeting
Istock
Publication validée par  Christian Richomme Psychothérapeute
"Mieux vaut prévenir que guérir". Ce dicton bien connu s’applique également pour notre santé mentale. Un spécialiste nous explique pourquoi psy ne rime pas avec folie.

“On n’attend pas d’avoir une rage de dents pour aller chez le dentiste ? Eh bien, pour le psy, c’est la même chose !”. C’est ainsi que Christian Richomme envisage la santé mentale. Lui-même psychanalyste et thérapeute, il souligne l’importance de démystifier, encore et encore, le rôle du psychologue, ou du psychothérapeute. “Ce qu'il faut se sortir de la tête, c’est que la thérapie n’existe que pour les personnes faibles, malades, ou qui ne vont pas bien. C’est faux !”, ajoute le spécialiste.

C’est mieux de décorer la maison que d’éteindre les feux, non ?

Au contraire, il préconise de consulter en prévention, plutôt que pour guérir des blessures déjà profondes : “il faudrait voir le psy, non pas comme un pompier émotionnel, mais comme un architecte d’intérieur. C’est mieux de décorer la maison que d’éteindre les feux, non ?”, illustre-t-il.

Alors, quand décider d’aller chez le psy ? L’expert recommande à tout individu de consulter au moins une fois dans sa vie, puis, dès lors que le courant passe avec un psy, de faire un suivi en fonction de ses envies et besoins, en prévention. Chaque semaine, chaque mois, chaque année… Cela dépend de chacun et de ce qu’il ou elle traverse à tel ou tel moment. “Il m’arrive de recevoir des personnes pour une thérapie, au terme de laquelle elles reviennent me voir, juste pour une sorte de check-up”, explique-t-il.

Des idées reçues liées à la culture et au genre

Un schéma de pensée davantage facile à entendre pour les femmes, “beaucoup plus en phase avec leurs émotions, donc dans l’acceptation”, d’après Christian Richomme. Il précise qu’il discerne trois types d’hommes dans son cabinet : “certains sont sensibles et ont conscience de difficultés qu'ils souhaitent dépasser. D’autres se sont vus conseiller par un proche, souvent leur conjointe, de consulter, parfois même comme un ultimatum ! Et enfin, il y a des hommes qui sont vraiment au fond du trou, et là, le travail que l’on fait ensemble est beaucoup plus long et difficile.” Une réalité qui s’illustre malheureusement par les chiffres de suicides, près de quatre fois plus élevés chez les hommes que chez les femmes en France.

Le thérapeute prend exemple sur le modèle de pays nordiques, très consommateurs de psychologues et psychothérapeutes. “Dans ces pays, les gens consultent pour apprendre à mieux se connaître. Or, on constate que le conflit se résout de manière plus syndicale qu’en France !”.

Des solutions gratuites en France

Si l’aspect financier peut rebuter certains patients, certaines mutuelles remboursent un nombre limité de séances de psychologie ou psychothérapie. De même, le dispositif du gouvernement “mon soutien psy” prend en charge douze séances par an, dans une liste de spécialistes volontaires. Enfin, selon les régions de France, il existe des centres spécialisés pour les personnes aux faibles revenus. Pour les personnes très en détresse, il est possible de s’adresser aux urgences psychiatriques et d’appeler des numéros comme SOS Amitié.

Alors, pour éviter de vous retrouver désespéré devant une situation, pourquoi ne pas anticiper vos réactions en apprenant à vous connaître en amont ? Voici sept bonnes raisons pour lesquelles vous devriez franchir le pas.

Afficher les sources de cet article

Interview de Christian Richomme, psychanaliste, auteur et thérapeute à Paris.

“Identifier ses mécanismes de défense”

1/7
woman with her hand extended signaling to stop (only her hand is in focus)
Istock

Christian Richomme explique que pour anticiper ses propres réactions, il est nécessaire de comprendre comment elles se mettent en place.

“Comprendre ses schémas relationnels”

2/7
business team joining cogwheel in circular together symbolize successful group of business partnership and strong collective unity teamwork in community workplace with productive efficiency prudent
Istock

Une bonne façon d’en savoir plus sur ce que l’on recherche chez l’autre, et de mieux le comprendre… Et ainsi se comprendre soi-même, dans son individualité et sa singularité.

“Développer sa conscience émotionnelle”

3/7
black woman, breath and hand on chest, for meditation and wellness being peaceful to relax bokeh, african american female and lady outdoor, in nature and being calm for breathing exercise and health
Istock

Une étape nécessaire pour se protéger et protéger les autres.

“Renforcer sa résilience”

4/7
joyful cancer survivor in her 30s, wearing a pink headscarf and yellow sweater, flexing her muscles in an urban setting
Istock

Cette capacité à “endurer” nous aide à atteindre plus facilement une forme de bonheur.

“Apprendre à réguler ses émotions”

5/7
businessman practicing meditation at desk surrounded by sticky notes and laptop focus on stress relief, mindfulness, and mental clarity in busy office environment relaxation techniques in workplace
Istock

Une qualité essentielle pour éviter un trop-plein qui peut mener à des comportements à risque pour soi, comme pour les autres.

“Anticiper les crises”

6/7
man standing on meadow in mountains and admiring sunset
Istock

Mieux comprendre sa manière de fonctionner permet de voir venir une situation qui va nous plonger dans une émotion négative, et ainsi de mieux l’appréhender et la gérer.

“Gérer les transitions importantes de la vie”

7/7
life directions making a big decision choice
Istock

Un deuil, un divorce, un traumatisme quel qu’il soit… Autant de situations qui peuvent être mieux vécues lorsque l’on a appris à se connaître.

Google News