Cholestérol : les conseils d'une cardiologue pour le réduire rapidement après les fêtesIstock
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Le cholestérol, on en a tous dans le sang. Il s'agit d'un lipide essentiel à l'organisme. "Il compose et maintient la structure des membranes des cellules de notre corps et joue un rôle dans la synthèse de certaines hormones", selon la définition donnée par la Fédération française de cardiologie. Mais quelle est donc la différence entre le bon et le mauvais cholestérol ?

Quelle différence entre le bon et le mauvais cholestérol ?

Une partie du cholestérol, dont l'organisme a besoin, est fabriquée par le foie, l'autre apportée par l'alimentation. Toujours selon la Fédération française de cardiologie, "il n’existe pas deux molécules de cholestérol mais plutôt deux protéines responsables de son transport dans l’organisme, via le sang : les lipoprotéines de haute densité (HDL) et les lipoprotéines de faible densité (LDL)".

"Schématiquement le 'HDL cholestérol' est protecteur, on l’appelle donc bon cholestérol. Le 'LDL cholestérol', quant à lui, est un facteur favorisant pour la formation de plaques d’athérome, qui sont les plaques qui peuvent rétrécir, voire obstruer les artères, notamment celles du coeur (coronaires), les artères à destinée cérébrale (carotides) et les artères des jambes, c’est celui-ci qui est donc désigné comme mauvais cholestérol", explique à Medisite Muriel Bigot, cardiologue.

L'hypercholestérolémie n'est donc pas une maladie mais est en partie responsable de la survenue de l'athérosclérose, cette pathologie à l'origine la formation de plaques de lipides (athérome) dans le sang. Celles-ci endommagent et peuvent, à terme, boucher les artères. Il s'agit de la première maladie cardio-vasculaire dans le monde.

Quel taux normal de cholestérol dans le sang ?

Pendant et après les fêtes de fin d'année, le taux de cholestérol dans le sang a tendance à bondir. Pour rappel, en l'absence de facteurs de risque, le taux de LDL normal pour un adulte doit être inférieur à 1,6 g/l. Notez que chez une personne qui a d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, comme le tabac, le surpoids, l'hypertension artérielle, le diabète... le taux de cholestérol s’interprète alors selon le sexe et l’âge.

Par ailleurs, chez une personne qui a déjà été victime d'un infarctus ou d'un AVC, il est nécessaire de maintenir le taux de mauvais cholestérol le plus bas possible afin de limiter le risque de récidive. "Après un infarctus par exemple on vise un objectif de 'LDL cholestérol' inférieur ou égal à 0.55 g/l, qu’on atteindra grâce à un ou plusieurs médicaments, c’est ce qu’on appelle la prévention 'secondaire'", illustre Muriel Bigot.

Pourquoi le taux de cholestérol augmente-t-il pendant les fêtes ?

Plusieurs phénomènes concomitants, détaillés par notre experte, expliquent la hausse du cholestérol en cette période de fêtes :

  • On a une alimentation plus riche, notamment en graisses animales et saturées : on remplace les fruits par la bûche, les légumes et les céréales par des purées diverses et des chocolats, on augmente parfois sa consommation d’alcool...
  • On passe beaucoup plus de temps assis, dans des repas plus longs ou les réunions de famille, ce qu'on appelle la sédentarité et qui participe à la hausse du mauvais cholestérol.
  • On a parfois moins d’énergie ou de motivation ou de temps disponible pour faire son sport habituel. On sait pourtant que l'activité physique améliore le taux de bon cholestérol dans le sang.

"Ces trois phénomènes cumulés vont avoir tendance à augmenter le mauvais cholestérol et réduire le bon cholestérol protecteur", précise Muriel Bigot.

Comment faire baisser son taux de cholestérol ?

"Il est primordial d'améliorer les trois axes que sont l’alimentation, la sédentarité, et l’activité physique", insiste la cardiologue.

Quelles recommandations pour améliorer son alimentation ?

  • Remplacer saucisson, cacahuètes, chips et autre graisse saturées de l’apéritif par des bâtonnets de légumes à tremper dans du fromage blanc aux herbes ou aux épices, des toasts au saumon ou à la truite (des poissons gras très bénéfiques pour la santé), des amandes sans sel, du houmous, des “rillettes” maison faites avec du fromage frais et du thon ou des sardines et du citron...
  • Boire de l’eau plate à volonté, consommer des légumes en accompagnement, des pains complets ou aux céréales, et des fruits.
  • Limiter au maximum les préparations industrielles

Comment lutter contre la sédentarité ? "Je recommande de se lever au moins une fois par heure et de faire quelques pas. En outre, on peut proposer une promenade familiale qui sera très bénéfique".

Et concernant l'activité physique ? "Je conseille d'interrompre le moins possible sa pratique physique habituelle comme la marche ou le vélo", conclut Muriel Bigot.

Des conseils à appliquer dès la fin des festivités

Si ces conseils sont difficiles à appliquer pendant les fêtes et grands repas de famille, appliquez-les immédiatement dans les jours qui suivent les excès : mangez sainement, faites de l'exercice et bouger dès que vous en avez l'occasion.

"Si les modifications dans notre comportement sont brèves et ponctuelles, il y aura peu de retentissement sur le taux de mauvais cholestérol dans le sang, car l’équilibre alimentaire se fait sur une semaine. Mais, si elles durent deux semaines d'affilée, alors, il y aura plus d’impact !", prévient la cardiologue. Elle conclut : "faire baisser son taux de cholestérol, c’est faire baisser son risque de maladie cardio-vasculaire, et donc protéger son avenir, et gagner des années de vie en bonne santé".

Sources

https://www.fedecardio.org/je-m-informe/le-cholesterol/

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