rapport médical de diagnostic de cancer de prostate avec la composition des pilules rouges, des injections et de la mise...Fotolia

Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin, traversée par l’urèthre et qui se trouve sous la vessie. En cas de cancer de la prostate, la tumeur se situe dans la prostate. Elle provoque rarement des problèmes urinaires ou érectiles, sauf après le traitement. La maladie touche généralement les hommes après 60 ans.

Le cancer de la prostate apparaît généralement avec l’âge et est hormonodépendant. La consommation trop régulière d’aliments riche en gras ou de viande rouge pourrait aussi favoriser les risques de développer la maladie.

Le cancer de la prostate en chiffres

  • 71 000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque année ;
  • Il figure au 1er rang des cancers les plus fréquents chez l'homme (34% de l'ensemble des nouveaux cas de cancer) ;
  • Il entraîne 8 700 décès annuels (10 % des décès liés à un cancer chez l'homme) ;
  • 69% des cancers de la prostate surviennent après 65 ans ;
  • L'âge moyen au diagnostic est de 71 ans ;
  • La survie relative à 1 an est estimée à 94 %, celle à 5 ans à 80 % selon les données de 2007.

Source : La situation du cancer en France en 2011, INCa

Traitements du cancer de la prostate : comment limiter les risques d'impuissance ?

«Dans le traitement du cancer de la prostate, ce qui compte le plus pour éviter les problèmes d'impuissance, c'est de prendre la maladie en charge le plus tôt possible !», explique le Professeur Marty, cancérologue à l'Institut Gustave Roussy (Villejuif) et président d'Eurocancer.

Pourquoi ? Parce qu'en général, plus le diagnostic est précoce, moins la tumeur est étendue (d'où l'importance du dépistage).

Résultat : les traitements sont moins invasifs et abîment dans une moindre mesure les tissus intervenant dans le mécanisme érectile (comme les nerfs honteux par exemple).

Les traitements du cancer de la prostate les moins périlleux

La radiothérapie, qui détruit les cellules cancéreuses par rayonnement, compte parmi les traitements les moins risqués. Quelle que soit la technique choisie -radiothérapie classique, externe, ou curithérapie (nouveau procédé consistant à introduire des grains radioactifs dans la prostate)-, elle entraîne en général, moins de complications sexuelles que la chirurgie !

De même pour les traitements hormonaux. Certes, leur prescription cause une forte baisse de désir et de performances, mais rien n'est définitif. Ces désagréments disparaissent avec l'arrêt des prises si elles n'excèdent pas deux ans !

Troubles de l'érection et interventions les plus risquées : ablation de la prostate, coelioscopie

L'ablation de la prostate -la prostatectomie radicale-, entraîne selon les études, des problèmes d'impuissance dans 10 à 90 % des cas -la moyenne se situant vraisemblablement autour de 70 %. Conséquence : des érections en général moins rigides pendant les mois qui suivent l'intervention, et qui malheureusement s'avèrent parfois définitives, en fonction de l'âge ou de l'état de santé du patient.

A savoir : la coelioscopie qui permet d'effectuer la même opération, mais par de petits orifices à l'aide d'instruments longs et d'une caméra, donnerait de meilleurs résultats en termes de sexualité. La visibilité sur écran du chirurgien, lui permettrait en effet, de repérer les nerfs de l'érection, donc de mieux les préserver.

Comment retrouver ses performances post-prostate ?

Qu'elle soit passagère ou non, l'impuissance post-prostate est relativement bien traitée. Si les problèmes d'éjaculation sont souvent difficiles à soigner, la baisse de libido est mieux prise en charge, puisqu'elle est souvent due à la fatigue, à des douleurs ou à une baisse de moral.

Même chose concernant les troubles orgasmiques. Quant aux soucis érectiles, ils bénéficient de solutions assez efficaces (surtout si les nerfs érectiles ont été préservés).

Les médicaments par voie orale (Cialis ®, Viagra ®, Levitra®) sont prescrits en première intention en raison de leurs bons résultats. En cas d'échec ou de contre-indication, on peut avoir recours à des injections locales, voire l'implantation d'une prothèse pénienne siliconée.

Sources

Researchers Identify Risk Markers for Erectile Dysfunction Following Radiation Treatment in Prostate Cancer, Albert Einstein College of Medicine, 27 septembre 2012.

Entretien avec le Dr Jean-Pierre Rageau, médecin généraliste et psychanalyste, spécialisé dans le suivi des patients souffrant de troubles psychiques ou de pathologies sévères comme des cancers ou des addictions.

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