Fuite à l’effort (en toussant, riant), gouttes incontrôlées, envie pressante au mauvais moment… L’incontinence urinaire touche près de 3 millions de personnes en France, selon l’Assurance maladie, avec une prévalence marquée chez les femmes à partir de 40 ans. Longtemps taboue, cette problématique du quotidien mérite d’être abordée sans détour, et surtout avec des solutions concrètes.
Si les traitements médicaux existent (rééducation périnéale, chirurgie, médicaments anticholinergiques), de nombreuses personnes se tournent aussi vers des alternatives naturelles. Remèdes traditionnels, hygiène de vie, plantes médicinales… Ces approches, bien que non miraculeuses, peuvent apporter un réel soulagement lorsqu’elles sont bien choisies et accompagnées d’un suivi adapté.
Pourquoi devient-on incontinent en vieillissant ?
Pour mieux comprendre comment agir, il faut d’abord savoir ce qui se passe avec l’âge. Les muscles du périnée ont tendance à se relâcher. Chez la femme, les bouleversements hormonaux (ménopause, grossesse passée) favorisent l’affaiblissement du plancher pelvien. Chez l’homme, c’est souvent l’hypertrophie bénigne de la prostate qui gêne le bon écoulement de l’urine. Résultat : des pertes involontaires apparaissent à l’effort, à l’envie pressante, ou même sans alerte.
D’autres facteurs aggravants peuvent aussi jouer un rôle : troubles neurologiques, maladies chroniques (diabète, AVC), effets secondaires de certains médicaments, ou encore consommation excessive de café, alcool ou boissons sucrées.
Est-ce que les remèdes naturels sont efficaces ?
Ils ne remplacent pas un diagnostic médical ni un traitement prescrit par un professionnel de santé. Cela dit, plusieurs approches naturelles peuvent renforcer le périnée, limiter les irritations, améliorer le contrôle de la vessie et réduire la fréquence des fuites. Utilisées en complément d’un suivi médical, elles peuvent faire une vraie différence. Mais seulement à condition de les utiliser régulièrement, avec patience et constance. Le nerf pudendal, qui innerve le plancher pelvien, peut se "reprogrammer" en quelques semaines grâce à l’exercice et à la stimulation. Dans les formes légères à modérées d’incontinence, les remèdes naturels peuvent soulager jusqu’à 30 à 50 % des symptômes selon certaines études citées par Vidal.
Pour les cas plus sévères, ces approches sont utiles en complément d’une rééducation ou d’un traitement médicamenteux. Elles apportent aussi un bénéfice psychologique important : reprendre confiance en son corps, se sentir acteur de sa santé, et renouer avec un certain confort au quotidien
Mais concrètement, par où commencer ? Voici les méthodes naturelles les plus reconnues pour aider à mieux contrôler sa vessie et, petit à petit, retrouver une vraie qualité de vie.
La rééducation du périnée à domicile
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On pense souvent que c’est réservé aux jeunes mamans… Pourtant, les exercices de Kegel, qui consistent à contracter et relâcher les muscles du périnée, sont redoutablement efficaces à tout âge. Selon Ameli.fr, cette méthode reste une des plus efficaces contre l’incontinence d’effort. Il existe des dispositifs connectés, ou même de simples routines à suivre au quotidien, assis(e) ou allongé(e), sans matériel.
Le yoga et le gainage doux
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Le yoga du périnée ou le Pilates doux ciblent les muscles profonds du bassin. Certaines postures (comme la posture du pont, ou la pince) renforcent la zone pelvienne tout en relaxant le bas-ventre. Une pratique régulière de 15 à 20 minutes peut améliorer le contrôle urinaire en quelques semaines.
Les plantes médicinales aux vertus toniques
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Plusieurs plantes sont connues pour leurs effets bénéfiques sur la vessie :
L’ortie : diurétique doux, elle évite les irritations tout en soutenant le tonus de la vessie.
La prêle : riche en silice, elle renforce les tissus du plancher pelvien.
L’airelle et la canneberge : bien connues pour prévenir les infections urinaires, elles peuvent aussi limiter les envies fréquentes.
Les graines de courge
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Souvent utilisées dans les médecines traditionnelles allemandes, elles contiennent des phytostérols qui agissent sur la tonicité du sphincter. Certaines études, comme celle publiée en 2022 dans Clinical Phytoscience, montrent une amélioration de la fonction urinaire chez les femmes ménopausées et les hommes atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate.
Les huiles essentielles en massage
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L’huile essentielle de cyprès, reconnue pour ses vertus tonifiantes veineuses et lymphatiques, peut être utilisée (diluée dans une huile végétale) pour masser le bas-ventre. Attention : pas d’automédication, et jamais chez les femmes enceintes ni les personnes épileptiques.
L’électrostimulation périnéale
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Ce traitement à domicile, proposé par des marques comme Bivea, stimule les muscles du plancher pelvien grâce à de faibles impulsions électriques. Recommandé sous supervision médicale, il offre une alternative non médicamenteuse à la rééducation classique.
Limiter les boissons irritantes
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Cela semble évident, mais le simple fait de réduire sa consommation de café, thé noir, sodas, jus d’agrumes ou alcool peut diminuer le nombre de fuites. Ces liquides irritent la vessie et aggravent les urgences urinaires.
Manger équilibré pour éviter la constipation
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Un transit paresseux exerce une pression sur la vessie. Privilégier les fibres (légumes verts, fruits, céréales complètes) et boire suffisamment d’eau (1,5 L par jour environ) reste une stratégie clé pour limiter les épisodes d’incontinence.
