Sept idees recues sur l-hypertension arterielle qui peuvent couter cher

Elle est surnommée la maladie silencieuse. L’hypertension artérielle, souvent invisible, touche pourtant un adulte sur trois, soit 17 millions de personnes, dont 6 millions qui n’en ont pas connaissance. Mais sa discrétion n’est pas sans conséquences sur la santé globale. C’est l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, telles que l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral. Malgré des campagnes de prévention de plus en plus visibles, de nombreuses idées reçues persistent, mettant en danger les personnes atteintes.

Des dépistages insuffisants

Depuis 2006, les indicateurs de prévalence, de dépistage et de contrôle n’ont observé aucune amélioration, ce qui n’est pas le cas chez nos voisins européens. Un constat inquiétant qui fait de l’hypertension artérielle un enjeu de santé publique majeur pour les autorités sanitaires.

Avant de s’intéresser aux idées reçues, il est important de comprendre la pathologie. Elle se caractérise par une pression artérielle trop élevée. « La pression artérielle est la résultante physique de l’éjection du sang par le cœur dans les vaisseaux sanguins. Cette pression s’exerce sur les parois des vaisseaux », précise l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Lorsque la valeur haute, appelée « systolique », est supérieure à 140 mmHg et que la valeur basse, dite « diastolique », va au-delà de 90 mmHg, on parle alors de pression artérielle élevée.

Augmentation du risque de maladie cardiovasculaire

« L’impact constant de cette forte pression accentue l’épaississement, la rigidification des artères et l’augmentation des plaques d’athérome sur les parois, ce qui augmente le risque de développer une pathologie cardiaque grave », explique Gabrielle, infirmière en service de cardiologie.

Pour continuer à mieux comprendre comment fonctionne l’hypertension artérielle, voici un diaporama des idées reçues.

L’HTA ne concerne uniquement les personnes âgées

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Sept idées reçues sur l'hypertension artérielle qui peuvent coûter cher

Faux. L’HTA est la maladie cardiovasculaire la plus fréquente en France. Elle touche un adulte sur trois. Selon l’Inserm, l’incidence de l’HTA augmente avec l’âge, avec 65 % des plus de 65 ans qui sont touchés. Cependant, elle concerne au moins 10 % des 18-34 ans.

L’hypertension artérielle a toujours des symptômes visibles

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Faux. Elle est surnommée la maladie silencieuse. Dans la plupart des cas, elle ne présente aucun symptôme. « Selon les données de Santé publique France, seule une personne hypertendue sur deux a connaissance de sa pathologie », souligne Gabrielle, infirmière en service de cardiologie à l’AP-HP. « Il existe cependant des symptômes qui doivent alerter, comme des maux de tête, des étourdissements, des bourdonnements dans les oreilles », ajoute-t-elle. L’infirmière recommande d’ailleurs à chaque individu de faire contrôler sa tension artérielle une fois par an en prévention.

Réduire le sel élimine complètement l’HTA

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Faux. Bien que la consommation de sel soit un facteur de risque, c’est une pathologie multifactorielle, donc l’arrêt total des aliments salés ne règle pas la problématique. Un régime pauvre en sel doit s’accompagner d’une alimentation saine et variée, d’une activité physique régulière, d’une limitation de l’alcool, de l’arrêt du tabac ainsi que de la gestion du poids.

L’activité physique élimine totalement le risque d’HTA

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Faux. Comme pour l’arrêt des aliments riches en sel, l’activité physique seule ne peut pas garantir une protection efficace. Elle doit s’accompagner d’une hygiène de vie globale. Le sport, quel qu’il soit, reste cependant très efficace et doit être intégré dans une routine de vie quotidienne.

Les médicaments guérissent complètement l’HTA

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Faux. Les médicaments peuvent aider à contrôler la pression artérielle en relâchant les vaisseaux sanguins, en réduisant la charge de travail du cœur ou en diminuant la production d’hormones qui élèvent la pression artérielle. Cependant, selon l’Inserm, une personne traitée sur deux n’arrive pas à normaliser sa pression artérielle. D’où l’importance d’un contrôle régulier et d’une visite chez son cardiologue une fois par an pour les personnes traitées.

L’HTA n’affecte pas la santé générale

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Faux. L’HTA non traitée peut entraîner des dommages au cœur, aux vaisseaux sanguins, aux reins, au cerveau et à la vision. « L’évolution vers ces complications est généralement lente, mais peut être accélérée si d’autres facteurs de risque tels que l’hypercholestérolémie ou le diabète coexistent et ne sont pas traités ou contrôlés », précise l’Inserm.

L’HTA est inévitable en cas de prédisposition génétique

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Faux. Même si les gènes jouent un rôle crucial, une alimentation équilibrée et saine, l’arrêt du tabac, la diminution de la consommation d’alcool et une activité physique régulière peuvent réduire le risque d’HTA.

Sources

Interview avec Gabrielle, 35 ans, infirmière en service de cardiologie à l'APHP

https://www.inserm.fr/dossier/hypertension-arterielle-hta/

https://www.santepubliquefrance.fr

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