Comment obtenir ce que vous voulez au lit ?

Éviter de verbaliser pendant l’acte

Vous n’aimez pas la façon dont s’y prend votre partenaire pendant l’acte ? Apprenez à le dire avec tact. "Pendant l’amour, on a plus tendance à faire comprendre ce que l’on aimerait qu’à le verbaliser. On peut faire passer des messages via des caresses avec la main, des onomatopées…" explique le Dr Ronald Virag, médecin andrologue. Si vous êtes cependant plus à l’aise avec la parole, sachez être succinct.

"Ce n’est pas le moment de faire un cours ou de débriefer votre partenaire, souligne le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Mieux vaut suggérer les choses, les souffler à l’oreille tout en restant tendre et intime."

En dehors de l’acte, parler mais sans être négatif

Au restaurant, lors d’une balade en forêt… Vous vous retrouvez enfin seul(e) avec votre partenaire, c’est le moment de peut-être lui dire cette nouvelle position que vous aimeriez essayer, ce préliminaire qu’il pourrait faire plus en douceur ou au contraire avec plus de vigueur… Dans tous les cas, "quand on émet un souhait, il ne faut jamais être négatif pour ne pas braquer l’autre" conseille le Dr Leleu, médecin sexologue. Vous n’êtes pas là pour l’accuser, pour lui faire des reproches mais pour l’encourager à faire différemment.

En clair :

On oublie les phrases du type : "Mon ex faisait mieux", "Si tu m’aimais, tu accepterai", "Avec X on faisait ça et c’était formidable", "Tu le faisais ça avec elle ?", "Tu ne fais jamais vraiment bien".

On dit plutôt : "Tu sais ce qui me ferait plaisir ?" et on essaie de toujours commencer par un compliment : "C’est bien mais si tu faisais comme ça peut-être que…" ou "Ce serait peut-être un peu mieux si..."

Est-ce vraiment utile de lui dire ce que j’aimerai ?

Pour le Dr Gérard Leleu, "c’est idiot de rester dans l’attente du plaisir et de se sentir frustré". Par exemple, votre partenaire vous caresse d’une certaine façon et vous aimeriez qu’il/elle le fasse juste un tout petit peu plus fort. "Mieux vaut lui dire avec tendresse « un peu plus fort » que de se résigner et d’être frustré ce qui va causer de l’amertume", poursuit notre interlocuteur. De même, le Dr Ronald Virag conseille de parler avec l’autre dès que l’on sent qu’un malaise se crée.

Il n’y rien à faire, il/elle ne veut pas !

L’homme et la femme n’ont pas les mêmes attentes en matière sexualité, pas les mêmes fantasmes non plus. Ainsi, quand l’un a envie de tester une nouvelle position (par exemple la sodomie, fantasme des hommes mais tabou pour les femmes), l’autre dit non. Quand il a envie de tester une nouvelle pratique (l’amour à plusieurs…), c’est inimaginable pour l’autre, etc.

"Ce qui est important c’est d’avoir une harmonie de couple, c’est que l’autre soit bien, on peut avoir des frustrations mais si l’entente amoureuse est bonne, il faut parfois savoir s’asseoir sur certains fantasmes, tout n’est pas indispensable" explique le Dr Ronald Virag. Et si finalement vous n’arrivez pas à accepter le refus de l’autre, il faut peut-être remettre en question le couple.

Comprendre la physiologie de chacun : le rôle du thérapeute

L’homme et la femme n’ont pas la même physiologie mais comme nous ne connaissons pas toujours bien celle de l’autre, cela peut créer des malaises. Par exemple, beaucoup d’hommes sont persuadés que les femmes ont besoin des préliminaires pour atteindre l’orgasme et s’évertuent à les prolonger, alors qu’une femme bien éveillée sexuellement peut très bien en avoir un en quelques minutes seulement. Les préliminaires peuvent alors sembler interminables pour elles…

Autre exemple : "Le comportement sexuel féminin change à la ménopause : la femme est dans la recherche de son plaisir, elle peut découvrir qu’elle a des manques et il y a alors un malaise parce que son partenaire a pris l’habitude d’avoir un comportement X et qu’il doit changer" cite le Dr Ronald Virag. Dans ce cas, voir un thérapeute peut être très utile. "On fait une espèce de triangulation, on explique à l’homme ou la femme que tout n’est pas dans la tête, qu’il y a une part de physiologique" poursuit le Dr Virag. N’hésitez donc pas à consulter si vous en ressentez le besoin.

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