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Attention si vous prenez du Zeboraf ® (vemurafenib) ou Cotellic® (cobimetinib) ! Dans un communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) du 7 septembre 2018, les auteurs annoncent que les médicaments indiqués pour un traitement du mélanome présentent des risques d’atteintes ophtalmiques. Selon l’ANSM "c’est un risque identifié du vemurafenib incluant des uvéites (fréquent), des occlusions de la veine de la rétine (peu fréquent) et du cobimetinib incluant des rétinopathies séreuses (très fréquent), vision trouble (très fréquent) et des déficiences visuelles (fréquent)". Cette lettre a pour but de renforcer l’information afin d’améliorer le suivi et la prise en charge des patients atteints de troubles oculaires liés au vemurafenib et au cobimetinib.

Soyez vigilants, ouvrez l’œil !

Le laboratoire explique que malgré les risques indiqués dans la notice des médicaments "les patients doivent être surveillés de manière régulière afin de détecter l’apparition ou l’aggravation de symptômes de troubles visuels ou l’aggravation de troubles visuels préexistants". ROCHE explique lors d’une enquête nationale de pharmacovigilance que des retards au diagnostic et/ou à la prise en charge ont été rapportés dans certains cas, ayant une incidence sur le pronostic visuel du patient.
Il est impératif que les ophtalmologues parlent des risques de ces médicaments quand les symptômes traduisent une uvéité (inflammation de l’uvée, la partie qui se trouve au centre de l’œil) ou une rétinopathie (gonflement au niveau de la rétine qui diminue ou fausse la rétine). "Les patients traités par ces molécules doivent être informés qu’un examen ophtalmologique approfondi doit être réalisé rapidement en cas de survenue d’un trouble de la vision (diminution de la vision centrale, vision floue ou perte de l’acuité visuelle) ou d’un œil rouge ou douloureux, afin d’assurer une prise en charge rapide et adaptée pour prévenir le risque de complications. Une adaptation du traitement (réduction de dose, interruption voire arrêt de traitement) devra être alors discutée avec l’oncologue ou le dermatologue spécialiste en oncologie qui suit le patient, en fonction de la symptomatologie des troubles visuels observés et de l’état clinique du patient".

Un teste sanguin pour détecter un mélanome

Qu’est-ce que le mélanome ? C’est l’un des plus grands types de cancers de la peau agressif. Ce sont les mélanocytes, situés dans la couche profonde de l’épiderme qui se transforment en cellules cancéreuses. Les mélanocytes sont des cellules qui permettent de donner une couleur de peau, une couleur de poils et de cheveux.

Pour dépister à un stade précoce un mélanome, des chercheurs australiens ont annoncé le 18 juillet dernier avoir mis au point un test sanguin, déclarant qu'il s'agit d'une "première mondiale" qui pourrait sauver de nombreuses vies. Les scientifiques de l'Université Edith Cowan, dont les travaux sont publiés dans le journal Oncotarget, expliquent que ce test pourrait aider les médecins à déceler le mélanome avant qu'il ne se propage dans le corps.
"Les patients dont le mélanome est détecté à un stade précoce ont un taux de survie à cinq ans entre 90 et 99%", a déclaré dans un communiqué la directrice de l'étude Pauline Zaenker. Les chercheurs doivent mener un autre essai clinique sur trois ans pour valider leurs conclusions, espérant disposer alors d'un test qui pourrait servir aux médecins. Un cancer détecté sur trois est un cancer de la peau, selon l'Organisation mondiale de la santé. L'Australie est le pays qui connaît l'une des plus fortes prévalences du mélanome au monde.

Sources

Information transmise sous l'autorité de l'ANSM, lettre du laboratoire ROCHE / Sylvie Goulemot Pharmacien Responsable / Dr Michael Lukasiewicz Directeur médical / 7 septembre 2018

A diagnostic autoantibody signature for primary cutaneous melanoma, Oncotarget, 17 juillet 2018 

Vidéo : Cancer de la peau : les symptômes qui doivent alerter