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Saviez-vous que la peau est le plus gros organe du corps humain ? Elle recouvre en effet tout votre corps et vous protège contre les éléments nocifs de l’environnement comme le soleil, les fortes températures ou les différents germes que vous pourriez être amenés à croiser.

La peau a également pour rôle de contrôler la température corporelle. Elle élimine les déchets du corps par la sueur et procure le sens du toucher. Elle fabrique également la vitamine D. Bref, votre épiderme est votre allié ! Mélanome, carcinome basocellulaire, carcinome, épidermoïde (aussi appelé spinocellulaire) sont pourtant des cancers qui le menacent.

Les (vilains) grains de beauté

Ils sont les plus connus, ceux dont on se méfie naturellement d’autant qu’on en est facilement recouverts. Cependant attention, tous les grains de beauté (nævus mélanocytaire) ne sont pas dangereux. Le mélanome est un cancer qui naît des cellules qui produisent les pigments de la peau. Il est susceptible de se développer sur un épiderme normal ou dans des grains de beauté.

Il existe des nævus mélanocytaire dits bénins (qui ne représente aucun risque pour la santé) et d’autres dits malins (risque de cancer). Dans l’examen de ces derniers, il y a trois choses dont il faut se souvenir :

  • Tous les grains de beauté se ressemblent. À noter donc que celui qui, sur votre peau, n’est pas comme les autres et doit attirer votre attention et mérite sûrement un coup d’œil d’un dermatologue.
  • Vous connaissez votre peau, soyez donc vigilant à tous changements qui pourraient apparaître : tache brune, grain de beauté qui change d’aspect … ces différents signes doivent vous amener à consulter assez rapidement.
  • Il existe une règle dite « règle ABCDE » qui peut aider à reconnaître les différents signes d’alerte d’un mélanome.

Mélanome : la règle dite ABCDE

A pour Asymétrie. On entend par asymétrie un grain de beauté qui n’est ni rond ni ovale et dont les couleurs et les reliefs ne sont pas également répartis.

B pour Bords irréguliers. Votre nævus mélanocytaire sera bien rond ou ovale, mais aura des bords déchiquetés ou irréguliers.

C pour Couleur non homogène. Le même grain de beauté présente différentes couleurs : bleu, blanc, noir, marron ou rouge.

D pour Diamètre. Un grain de beauté « ancien » qui se met à s’agrandir.

E pour Évolution. Il s’agit là d’observer une évolution sur un nævus mélanocytaire que vous connaissez : taille, forme, couleur ou épaisseur.

Ces points ne signifient pas forcément que votre grain de beauté est un mélanome. Simplement, ils méritent votre attention et si vous les observez, un rendez-vous rapide chez un médecin s’impose. Justement : qui faut-il consulter, quand et à quelle fréquence ?

Le rendez-vous chez un dermatologue

Le rendez-vous chez un dermatologue © Istock

Vous avez repéré une tache suspecte qui vous inquiète ? Pour en avoir le cœur net, rien ne vaudra un rendez-vous chez votre médecin traitant. Celui-ci saura s’il est essentiel ou non de vous rediriger vers un dermatologue.

Ce spécialiste réalise un examen clinique de la peau et des muqueuses. Il peut alors confirmer ou infirmer vos doutes. S’il juge qu’une lésion est inquiétante, il peut la retirer s’il estime cela nécessaire ou bien la biopsier.

Pour les personnes à risque, c’est-à-dire susceptibles de développer plus facilement ce type de cancer du fait de leur phototype ou de leurs antécédents familiaux, il est recommandé de se faire examiner par un spécialiste au moins une fois par an.

Ce dépistage consiste en un examen clinique de la peau. Il observe l'épiderme et repère les grains de beauté ou les taches susceptibles d’être alarmants. Il s’aide généralement d’une loupe éclairante pour voir au travers de l’épiderme. S’il détecte une lésion suspecte il peut vous demander de la surveiller ou l’enlever sous anesthésie locale et faire des analyses pour confirmer ou pas son diagnostic.

Un auto-examen peut également être réalisé. Votre dermatologue vous explique alors comment le réaliser et quoi observer. Si vous avez de nombreux grains de beauté, une photo peut être utile pour être attentif au moindre changement.

Les cancers de la peau de type mélanome représentent 5 % des cas. Il n’est pas le plus répandu, mais est celui qui engendre le plus de décès. Ils ne sont donc pas les seuls responsables de ce type de cancer.

Les cancers non-mélanome

Les cancers non-mélanome© Istock

Les cancers non-mélanome peuvent détruire les tissus qui les entourent après les avoir envahis. Comme tout type de cancer, ils peuvent se propager à d’autre partie du corps, c’est ce qu’on appelle les métastases. Il faut savoir que cela se produit rarement lorsqu’il ne s’agit pas d’un mélanome. Il existe donc deux autres types de cancer autre que le mélanome : le carcinome basocellulaire (CBC) et le carcinome spinocellulaire (CSC).

Le carcinome basocellulaire

C’est le type de cancer de la peau qui est le plus fréquent. À 80%, lorsqu’il y a cancer de la peau, il s’agit de celui-ci. Il prend naissance dans les cellules basales. Ce sont des cellules rondes présentes dans la couche supérieure de la peau ou dans l’épiderme (couche externe de la peau). Cette pathologie se développe lentement et se propage rarement à d’autres parties du corps. Cependant, il peut envahir d’autres tissus voisins s’il n’est pas traité. C’est un cancer qui apparaît le plus souvent sur la tête, le visage ou le cou. Il est diagnostiqué le plus généralement chez des personnes d’âge moyen ou avancé, mais n'est pas sans se manifester chez les plus jeunes.

Il existe différents types de carcinomes basocellulaires.

  • Le premier, le CBC nodulaire est le plus fréquent. Il se développe dans les régions exposées au soleil. Il apparaît sous la forme d’une masse ronde et surélevée de couleur rose, rouge ou blanche.
  • Le second, le CBC superficiel, prend souvent naissance dans la partie centrale du corps, dans un bras ou dans une jambe. Il forme une surface rose ou rouge avec un aspect écailleux.
  • Le troisième, le CBC infiltrant, prend place sur la tête ou le cou. Il envahit la peau et le derme (couche interne de la peau) plus en profondeur. Il ressemble au CBC nodulaire, mais se propage bien plus rapidement que les deux premiers sous-types exposés plus haut.
  • Le dernier enfin, le CBC morphéiforme, prend généralement place sur la tête ou le cou. Il se présente sous la forme d’une surface plate, ferme, blanche ou jaune. Il peut avoir l’apparence d’une cicatrice et se développe assez rapidement.

Le carcinome spinocellulaire ou epidermoïde

Le carcinome spinocellulaire (CSC) est le deuxième cancer de la peau le plus fréquent. Il prend naissance dans les cellules squameuses de la peau. Il s’agit de cellules plates, présentes dans la partie externe de l’épiderme. C’est un cancer qui se développe généralement assez lentement. Il est cependant plus rapide que le carcinome basocellulaire et est également plus susceptible d’envahir la peau en profondeur et de se propager, notamment dans les ganglions de proximité.

Lorsque la maladie est détectée à un stade précoce, elle ne met habituellement pas la vie en danger. Le CSC peut cependant devenir infiltrant s’il n’est pas soigné. Il apparaît généralement sur les zones de la peau exposées au soleil. Il se manifeste parfois sur des peaux blessées comme des cicatrices, des brûlures et des lésions qui ne guérissent pas. Il existe des sous-types de CSC, comme le CSC desmoplastique et le carcinome adénosquameux. Leur risque de réapparaître après avoir été traité (récidive) a tendance à être élevé.

Il existe d’autres formes de cancer qui sont, elles, beaucoup plus rares.

Conseil du cancérologue Dr Jean Menard : "toute anomalie évolutive doit faire consulter ; plus la pathologie est prise à un stade précoce, plus les chances de guérison sont grandes. Et surtout, protégez-vous du soleil".

Sources

Merci au Dr Jean Menard, cancérologue à Paris

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