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Sommaire

L’OMS définit la santé mentale comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

L’Assurance Maladie indique que la santé mentale « ne se définit pas seulement par l’absence de trouble mental ou psychologique. La santé mentale fluctue en permanence parce qu’elle dépend de nombreux facteurs. Il est possible d'agir sur certains. » Et être en bonne santé ne réside pas seulement en le fait d’être en bonne forme physiquement.

Toujours selon l’Assurance Maladie, plusieurs facteurs influent sur notre santé mentale :

  • Le milieu de vie (l’environnement, la qualité du logement, et le lieu d’hébergement),
  • les facteurs socio-économiques (le travail est les ressources financières),
  • l’histoire personnelle (les évènements heureux ou malheureux que nous vivons),
  • les facteurs biologiques (hérédité),
  • et l’état de santé physique.

La santé mentale des Français en quelques chiffres

En France, 12,5% des personnes âgées de 18 à 85 ans auraient vécu un épisode dépressif caractérisé selon l e Baromètre santé mené en 2021 par Santé publique France.

Ce chiffre a tendance à augmenter depuis quelques années, +36% entre 2017 et 2021, notamment chez les jeunes adultes.

La santé mentale des enfants compte aussi

Peu de données existent sur la santé mentale des enfants, ce pourquoi Santé publique France a souhaité y consacrer une étude nommée Enabee.

C’est la première fois qu’une étude sur le sujet inclus le point de vue des enfants. La méthodologie de l’étude s’appuie sur trois informants pour chaque enfant : l’enfant lui-même, les parents et l’enseignant. Cela « permet une évaluation au plus juste du bien-être et de la santé mentale des enfants et des facteurs pouvant l’affecter » précise l’étude.

15 000 enfants de 3 à 11 ans et enseignants et 10 000 parents ont ainsi été interrogés sur la période du 2 mai au 31 juillet 2022.

Des résultats à considérer

L’étude Enabee mesure 3 types de troubles probables : émotionnels, oppositionnels ou de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). « Il ne s’agit pas de diagnostics cliniques mais d’une analyse croisée des points de vue déclarés pour chaque enfant, ayant permis d’identifier des symptômes et, au-delà de certains seuils, des troubles probables. »

Les premiers résultats montrent que :

  • 13% des enfants entre 6 et 11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale,
  • 5,6% présentent un trouble émotionnel probable,
  • 6,6 % présentent un trouble oppositionnel probable,
  • 3,2 % présentent u n trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité probable.

L’étude précise également que « les troubles émotionnels [anxieux (anxiété de séparation, anxiété généralisée, phobies spécifiques) ou dépressifs] probables sont plus fréquents chez les filles et les troubles du comportement [trouble oppositionnel probable et TDAH probable] plus fréquents chez les garçons. »

Quelle évolution pour cette étude ?

En ce qui concerne les enfants âgés de 3 à 6 ans, les enquêtes devraient se dérouler dans les prochains mois.

En conclusion, Dre Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France précise : « La santé mentale des enfants est l’affaire de tous ; et pour Santé publique France, un enjeu majeur. Aujourd’hui, nous posons la première pierre à ce socle de connaissances essentiel à l’action publique. Le travail de concertation avec les parties prenantes du champ de la santé, de l’éducation et de la famille, ainsi que la mobilisation de nos partenaires ont créé la dynamique nécessaire à la mise en place de l’étude. Notre prochaine étape sera d’enrichir et d’affiner ces connaissances. »

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