Infection nosocomiale : ces maladies qu-on attrape a l-hopital

"Les infections nosocomiales sont connues dans le monde entier et touchent aussi bien les pays développés que les pays pauvres en ressources. À tout moment, plus de 1,4 million de personnes dans le monde souffrent de complications infectieuses acquises à l’hôpital", estime l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, on en dénombre 750 000 par an.

On parle d'infections nosocomiales, ou d'infections liées aux soins, en cas de maladies contractées dans un établissement de santé tel qu’un hôpital ou une clinique. Santé Publique France estime qu’environ un patient hospitalisé sur 20 y a été confronté dans l’hexagone en 2017.

Les germes les plus fréquemment identifiés lors d’une infection nosocomiale sont Escherichia coli, Staphylococcus aureus (stapylocoque doré) et Pseudomonas aeruginosa ("pyo"), indique de son côté le Ministère de la Santé. Quelles genres d'infections peuvent causer ces germes ? C'est ce que nous allons aborder dans notre diaporama.

Maladie nosocomiale : on l'envisage si l'infection se déclare 48 h après l'hospitalisation 

L’infection est considérée comme nosocomiale si elle était inexistante  au moment de l’admission du patient à l’hôpital et donc si elle est contractée pendant les soins. On envisage cette possibilité lorsque une infection se déclare 48 heures après l’admission. Les infections nosocomiales représentent environ 750 000 infections par an, qui seraient la cause directe de 4 000 décès en France, dévoile l'Inserm.

Parmi les germes les plus fréquemment en cause, Escherichia coli vit naturellement dans nos intestins où elle ne provoque généralement aucun symptôme. On retrouve également Staphylococcus aureus, qui est présent dans la muqueuse du nez, de la gorge et sur le périnée d’environ 15 à 30 % des êtres humains. Enfin, Pseudomonas aeruginosa est fréquente dans l’environnement, en particulier à l’hôpital.

"15 fois plus d’infections nosocomiales chez les patients hospitalisés entre 30 à 89 jours"

La prévalence des patients infectés varie selon le type d’établissement, mais il faut savoir que les centres de lutte contre le cancer sont très concernés. Le type de séjour effectué et la durée du séjour aura aussi une incidence sur vos risques. Fatalement, "il y a 15 fois plus d’infections nosocomiales chez les patients hospitalisés entre 30 à 89 jours que ceux dont l’hospitalisation dure de deux à sept jours", détaille l'Inserm.

Les plus de 65 ans et les très jeunes, les patients atteints d’une maladie sévère, immunodéprimés (séropositivité pour le VIH, chimiothérapie), opérés ou exposés à un dispositif invasif sont plus touchés que les autres.

Les infections urinaires

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Les infections urinaires sont les infections nosocomiales les plus nombreuses puisqu'elles représentent 30% d'entre elles. "Elles sont souvent liées à la pose de sondes urinaires mais sont rarement graves", assure l'Inserm. 

Les pneumonies

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"Viennent ensuite les pneumonies (16,7%) souvent concomitantes à l’intubation et la ventilation assistée", explique l'Inserm. Le service de réanimation, où de nombreux gestes invasifs sont effectués, est le plus touché avec une prévalence moyenne de 23 % de patients victimes d'infections nosocomiales (d'après les chiffres de l’Institut national de veille sanitaire - InVS - datés de 2012).

La ventilation artificielle fait partie des actes les plus propices aux infections nosocomiales, selon les données du Ministère de la Santé.

Les infections du site opératoire (infection de plaie chirurgicale)

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Le terme d'infection de plaie chirurgicale a été remplacé par celui d'infection du site opératoire pour inclure explicitement non seulement les infections de l'incision, mais encore celles des organes ou espaces qui auraient été exposés pendant une opération.

On retrouve l'infection superficielle de l'incision qui se limite à la peau et au tissu sous-cutané ; l'infection profonde de l'incision qui touche des tissus tels que la musculature de la paroi abdominale et l'infection d'organe ou d'espace qui se manifeste au niveau des viscères ou des cavités. 

Les bactériémies

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La bactériémie est définie par la présence d'une bactérie pathogène dans le sang circulant, authentifiée par des hémocultures positives. Le système sanguin fait partie des "sites anatomiques" les plus fréquemment touché par les infections nosocomiales, selon le Ministère de la Santé.

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Les infections de la peau

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Des infections de la peau et les tissus mous ou encore des voies respiratoires supérieures sont également observées, rapporte l'Inserm.

Les septicémies

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Les septicémies représentent 10,1% des infections nosocomiales. Elles sont souvent liées à l’introduction de cathéters dans les voies sanguines. Les septicémies font partie des complications les plus graves et peuvent entraîner la mort.

Sources

Infections nosocomiales, Inserm

Quelles sont les infections nosocomiales les plus fréquentes ?, Ministère de la Santé, 2016

Tout savoir sur les infections nosocomiales, Fondation pour la recherche médicale

Prévention des infections nosocomiales, OMS