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“Le terme que nous avons retenu est celui d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain et qu’il définit bien ce dont il s’agit.” C’est en ces termes que le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu avec les journalistes de Libération et de La Croix le 10 mars 2024, dans un entretien sur une future réforme des lois sur la fin de vie.
Aide à mourir : quelles conditions pour en bénéficier ?
Quelles conditions compte mettre en place le gouvernement ? Pour bénéficier de l'aide à mourir, il faudra être majeur, être “capable d’un discernement plein et entier” (les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative ou psychiatrique lourde ne pourront de fait pas recourir à l’aide à mourir), et être atteint d'une pathologie incurable. “Si tous ces critères sont réunis, s’ouvre alors la possibilité pour la personne de demander à pouvoir être aidée afin de mourir. Ensuite, il revient à une équipe médicale de décider, collégialement et en transparence, quelle suite elle donne à cette demande”, a précisé Emmanuel Macron.
Se pose tout naturellement la question des directives anticipées. Même si l’on ne se sent pas concerné par cette actualité, il est normal de se demander comment les rédiger, car on ne sait jamais de quoi demain est fait. Ce document est celui que vous devez rédiger afin d’informer vos proches quant à vos souhaits au cas où vous vous retrouviez dans une situation nécessitant une aide à mourir.
“Vous exprimez ainsi par avance votre volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux. Ce document aide les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner si vous ne pouvez plus exprimer vos volontés (par exemple, du fait d’une maladie grave)”, explique le site Internet du service public.
Directives anticipées : les règles à respecter
Tout d’abord, vos directives anticipées doivent être datées et signées. Elles doivent comprendre votre date et votre lieu de naissance. Elles peuvent être écrites à la main ou tapées à l’ordinateur, et certains hôpitaux ou cliniques sont en mesure de vous fournir un formulaire à remplir. Le ministère de la Santé met également à disposition un modèle de directives anticipées ici.
Face aux patients qui pourraient être rebutés par le côté froid et administratif de la démarche, la Haute autorité de santé tient à rassurer : “Si les directives anticipées imposent un certain formalisme, cela ne signifie pas pour autant, pour ce document, qu’elles doivent prendre la forme d’un questionnaire fermé, avec des cases à cocher.”
Le dialogue avec le médecin traitant est essentiel pour la rédaction des directives anticipées
La HAS poursuit : “La rédaction des directives anticipées – et leur reformulation toujours possible – gagne à être nourrie d’un dialogue avec le médecin, et si la personne le souhaite ou l’accepte, avec la famille ou les proches. Des entretiens successifs sont l’occasion de donner des informations de plus en plus précises, notamment sur la maladie et son évolution, les traitements possibles et ce qui peut advenir en cas de non réponse ou d’effets secondaires. Ces échanges peuvent aussi permettre à la personne qui le souhaiterait l’expression de ses valeurs et de sa conception de l’existence.”
Notez que vos directives anticipées ont une durée illimitée, ce qui signifie qu’elles sont valables toute votre vie. Vous pouvez y apporter des modifications à n’importe quel moment.
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