Le médicament Propranolol® pourrait doubler le risque de Parkinson©IstockIstock

D’après un compte-rendu de recherche publié dans la revue Science, le Propranolol® doublerait les risques de développer la maladie de Parkinson. Le Propranolol (Avlocardyl® et Gé.) est un bêta-bloquant utilisé en cardiologie, notamment dans la prise en charge de la réduction de la tension artérielle. Elle permet de bloquer les effets de l’adrénaline, de réduire ainsi la fréquence cardiaque et d’atténuer les symptômes liés à l’anxiété.

Les chercheurs américains se sont associés à l’Université de Bergen en Norvège car ce pays leur donnait la possibilité d’analyser les données de santé de tous les Norvégiens, soit près de 4 millions de personnes. Après avoir suivi les volontaires pendant 11 ans, les scientifiques ont constaté que la prise de Propranolol était associée à un doublement du risque de la maladie de Parkinson. Le médicament agit comme antagoniste des récepteurs qui régulent la fabrication des protéines dites "alpha-synucléines".

Ces protéines, quand elles sont présentes en grand nombre, entraînent la sécrétion des corps de Lewy. Il s'agit de structures neuronales dont l'accumulation anormale à l'intérieur des cellules nerveuses du cerveau entraînent la formation de dépôts caractéristiques de la maladie de Parkinson. D'après l'association France Parkinson, l’importance de la protéine alpha-synucléine dans la pathologie de la maladie de Parkinson est connue depuis plusieurs décennies.

Lors de cette même étude, les scientifiques ont découvert que le traitement de l'asthme "salbutamol" (Ventoline® et génériques) pouvait réduire de 33% le risque de maladie de Parkinson.

D'où vient la maladie de Parkinson ?

L’origine de la maladie se situe dans le cerveau, plus exactement au niveau des neurones de la substance noire. Les neurones sont des cellules qui assurent la transmission des influx nerveux entre le système nerveux et les muscles. Ces neurones produisent de la dopamine, une hormone qui participe à l’exécution des mouvements et à certaines sensations comme la peur et le plaisir.

La destruction des neurones entraîne un manque de dopamine, et c’est ce manque qui est à l’origine des premiers symptômes tels que les tremblements. La maladie de Parkinson est dite évolutive car les symptômes apparaissent progressivement au fil du temps. En moyenne, la survie est estimée à 10 ou 15 ans.

Sources

- Medscape

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