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La découverte de chercheurs de l'hôpital McLean, affilié à la Harvard Medical School et à l'Université d'Oxford, pourrait permettre aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson de le savoir précocément, ainsi de mieux combattre leur pathologie. D'après leurs observations publiées le 29 avril dans la revue Neurobiology of Aging, des niveaux élevés de lipides dans le cerveau pourrait être un signe précoce de cette maladie neurodégénérative caractérisée par la réduction de cellules nerveuses. Depuis quelques années, des recherches sont menées sur les similitudes entre la maladie de Parkinson et des maladies appelées "lysosomales". Lors de ces maladies, un gène appelé "GBA" dysfonctionne ce qui entraîne une élévation massive des lipides dans les cellules du cerveau. Pour Ole Isacson, professeur de neurologie et de neurosciences à la Harvard Medical School et co-auteur principal de l'étude : "Cela signifie que l'accumulation de lipides peut également être importante dans la maladie de Parkinson" sans oublier que "les scientifiques du Neuroregeneration Research Institute du McLean Hospital ont montré qu'il existe une augmentation de la classe des lipides, appelés glycosphingolipides, dans la substance noire des patients atteints de la maladie de Parkinson".

"Une nouvelle opportunité de protéger les cellules nerveuses contre la mort"

Son équipe a constaté que les mêmes glycosphingolipides qui sont augmentés dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson sont également élevés dans le cerveau des souris âgées. Ces résultats montrent que la mutation du gène GBA et le vieillissement peuvent provoquer les mêmes élévations lipidiques dans le cerveau démontrées dans la maladie de Parkinson. "Ces résultats conduisent à une nouvelle hypothèse selon laquelle les altérations lipidiques peuvent créer un certain nombre de problèmes dans les cellules nerveuses du vieillissement dégénératif et de la maladie de Parkinson, et que ces changements peuvent précéder certaines des caractéristiques les plus évidentes de la maladie de Parkinson" a commenté Penny Hallett, auteur principal de l'étude et co-directrice du Neuroregeneration Research Institute de McLean. "Cela offre potentiellement l'opportunité de traiter les changements lipidiques au début de la maladie de Parkinson et de protéger les cellules nerveuses contre la mort, ainsi que la possibilité d'utiliser les taux de lipides comme biomarqueurs pour les patients à risque."

Sources

Researchers find that lipid accumulation in the brain may be an early sign of Parkinson's disease, MCLEAN HOSPITAL, 29 avril 2018, EurekAlert.

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