Un nouveau médicament ralentit la progression de ParkinsonIstock

En France, la maladie de Parkinson touche entre 100 000 et 120 000 personnes. Chaque année, environ 8000 nouveaux cas se déclarent. C’est une maladie neurodégénérative fréquente. D’évolution lente et progressive, cette pathologie se caractérise par la diminution du nombre de neurones chargés de produire la dopamine. Ces derniers sont impliqués dans le contrôle des mouvements.

Parkinson : une apparition graduelle de symptômes pouvant être invalidants

Cependant, dans certains cas, son évolution peut être rapide, notamment la détérioration des symptômes moteurs. Justement, pour ce cas de figure, un médicament a été mis au point : le Prasinezumab. L’étude relative à cette découverte a été publiée le 15 avril 2024 dans la revue Nature Medicine.

Ce médicament, un anticorps monoclonal, a pour objectif de soulager rapidement les symptômes de la maladie de Parkinson, en particulier la raideur musculaire et les tremblements. Pour rappel : le déficit des neurones chargés de produire la dopamine provoque graduellement l’apparition de symptômes pouvant être invalidants, voire très handicapants, comme des tremblements au repos, une rigidité musculaire ou une lenteur dans les mouvements.

C’est quoi, un un anticorps monoclonal ?

“Les anticorps monoclonaux thérapeutiques sont des molécules produites en laboratoire pour traiter des maladies. Ils sont quasiment identiques aux anticorps naturellement fabriqués par notre système immunitaire pour lutter contre une agression biologique (virus, bactérie, champignon, cellule étrangère…)”, explique le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Les essais cliniques du Prasinezumab sont prometteurs

Les essais cliniques du Prasinezumab sont prometteurs : ils révèlent que ce traitement peut soulager rapidement certains symptômes de la maladie (15 minutes après la première prise, un record). Ce médicament se distingue des traitements actuellement sur le marché en raison, justement, de cette rapidité d’action. En effet, les autres médicaments prescrits aux personnes atteintes de Parkinson peuvent prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de montrer des effets probants.

La commercialisation du Prasinezumab est de ce fait une source d’espoir pour les malades. Cette information n’est pas négligeable, car la maladie a également des répercussions sur le plan psychologique : anxiété, dépression, insomnies… La prise de ce médicament pourrait, dans une perspective plus large, permettre de réduire les souffrances quotidiennes des malades, mais aussi des aidants.

Il faut toutefois garder à l’esprit que les bons résultats du Prasinezumab ne concernent que les patients chez qui l’évolution de la maladie est rapide. D’autres études sont nécessaires pour savoir si ce médicament pourra être prescrit aux autres patients.

“On estime que le nombre de malades de Parkinson a plus que doublé en France entre 1990 et 2015, essentiellement du fait du vieillissement de la population. Ce chiffre devrait à nouveau doubler entre 2015 et 2030”, note l’Inserm.

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