Une étude de l'Inserm (l’Institut national de la recherche médicale et de la santé) dévoilée par la revue Cancer Epidemiology, affirme qu'une partie des patients atteints d'un cancer de la prostate seraient sur-traités.

Selon cette étude, sur un échantillon de 1840 patients diagnostiqués, jusqu'à 22,2% des patients de stade T1 (tumeurs précoces) et 2% des patients en stade T2 (tumeurs plus avancées) ont été sur-traités. Ce qui signifie qu'il ont reçu plus de soins que nécessaire soit une ablation de la prostate ou une radiothérapie.

Seulement, le sur-traitement n'est pas sans conséquences. Les rayons provenant de la radiothérapie peuvent causer une impuissance chez l'homme et l'ablation de la prostate, l'incontinence.

Le test de dépistage PSA mis en cause

Si le cancer de la prostate, le plus fréquent chez l'homme, est facilement curable lorsqu'il est détecté à un stade précoce, la pratique du sur-traitement amène toutefois les chercheurs à s'interroger sur l'utilisation du test de dépistage appelé PSA, généralement utilisé. Ce test permet surtout de détecter les tumeurs évoluant lentement, une donnée qu'il faut prendre en compte afin de prescrire le traitement approprié au patient et éviter le sur-traitement.

"Au vu du sur-traitement avéré du cancer de la prostate, cette prise en charge pourrait se limiter [...] à une surveillance permettant de proposer le traitement quand il deviendrait opportun" propose Cyrille Delpierre, l'auteur de l'étude de l'Inserm.

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