Eternuer, c'est contaminer. Selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT), conduite par l’équipe du Dr. Lydia Bourouiba, la toux et les éternuements sont de véritables propagateurs de virus, et beaucoup plus que nous l'imaginons. Les chercheurs ont présenté leurs dernières trouvailles à un meeting de l’American Physical Society (Boston).

Les scientifiques ont utilisé des séquences vidéo à haute vitesse pour découvrir précisément comment le flux du mucus et de la salive se décomposent en gouttelettes. Ils ont utilisé deux caméras pour filmer deux personnes en bonne santé en train d'éternuer pendant plusieurs jours.
Si l’on savait déjà quelle forme prenaient les gouttes (feuilles, éclats et cordes perlées…) une inconnue subsistait : la manière dont elles se forment. Au final, la taille des gouttelettes détermine la façon dont un éternuement propage le germe.

"Je voulais observer en amont, en regardant dans la bouche et ce qu’il en sort", a précisé le Dr. Lydia Bourouiba selon la BBC. Elle ajoute : "les gouttelettes ne sont pas toutes déjà formées et soigneusement réparties par taille à la sortie de la bouche, comme on le supposait précédemment. Au lieu de cela, elles subissent réaction en chaîne qui continue après avoir quitté les poumons, être passée par les lèvres et avoir traversé l’air : le nuage éclate pour devenir des filaments qui se désintègrent en gouttelettes". Le Dr Lydia Bourouiba appelle ce phénomène "nuage à haute propulsion".

Grâce à cette recherche, elle espère faciliter la compréhension de la contamination et aider les politiques de santé publique à développer des techniques d’atténuation efficaces.
La suite de l’expérience ? Une expérimentation en 3D qui parachèvera la compréhension de l’équipe.

mots-clés : contaminations, salive
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