Mal des montagnes : Définition

Le mal aigu des montagnes, ou MAM, aussi appelé mal d’altitude, est dû aux effets de l'altitude sur l'organisme. La raréfaction de l'oxygène entraîne des troubles métaboliques pouvant altérer gravement l'état de santé. Le MAM apparaît au bout de quelques heures d’altitude et augmente au fur et à mesure de l’ascension: à 2 000 mètres, il touche un peu moins de 15 % des sujets, contre 50 % entre 3 000 et 4 000 mètres et 75 % au-delà de 4 000 mètres.

Mal des montagnes : Causes

La baisse de la pression atmosphérique commence à se faire sentir sur la physiologie humaine au-dessus de 1 800 mètres. La densité de l’air diminuant, la quantité d'oxygène présent dans l'atmosphère devient plus faible. Chaque inspiration fait pénétrer moins de molécules d'oxygène dans le sang. Si on lui en laisse le temps, l'organisme est capable de s’ajuster à cette raréfaction de l'oxygène, il augmente la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire (respiration plus rapide et plus profonde), pour mieux oxygéner le sang. Mais si l’ascension est trop rapide et si certaines limites sont dépassées, le MAM se déclare.

Mal des montagnes : Symptomes

Les premiers symptômes du MAM sont: mal de tête, nausée, insomnie, perte d'appétit, grande fatigue, sensation de vertige. Si ces symptômes sont ignorés et que la personne continue à monter, la maladie peut alors dégénérer en une forme plus sévère et entraîner un oedème cérébral et/ou un oedème pulmonaire de haute altitude. Ceux-ci peuvent entraîner la mort rapidement dans plus de 40 % des cas si l'on n'agit pas de la façon appropriée.

- L’oedème cérébral est causé par l'accumulation de liquide dans le cerveau et présente les symptômes aggravés 1 suivants: vomissements, maux de tête violents ne cédant pas aux analgésiques. Le sujet devient de plus en plus apathique. Les troubles de coordination des mouvements, les comportements incohérents, la confusion mentale et les propos délirants indiquent un stade très avancé. Si la descente n'est pas amorcée rapidement, la mort peut survenir en moins de 12 heures.

-L’oedème pulmonaire est causé par l'accumulation de liquide dans les poumons. Il s'accompagne des symptômes aggravés suivants: essoufflement anormal à l'effort, toux sèche et irritante, crachats rosés, essoufflement même au repos, parfois rétention urinaire. Si la descente n'est pas amorcée rapidement, la mort peut survenir en moins de 6 heures.

 

Mal des montagnes : Prévention

Avant l’ascension

- Durant les premiers jours d’altitude, l'organisme produit en plus grande quantité l'hormone favorisant le développement des globules rouges, afin de transporter plus efficacement l'oxygène aux tissus pour en combler le déficit. La principale consigne est donc de respecter ce temps du processus d’acclimatation en restant à l’altitude d’arrivée les 2 premiers jours.

- Les personnes ayant déjà été touchées par le mal des montagnes prendront un médicament spécifique, l'acétazolamide. Ce diurétique, en favorisant l’élimination de l’eau, diminue la quantité de liquide céphalo-rachidien dans le cerveau, la pression intracrânienne baisse, ce qui contribue à l’atténuation des symptômes. Mais, attention, il ne protège pas de l’œdème pulmonaire ou cérébral.

- Le test à l'hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène distribuée aux tissus) informe sur les réactions de l’organisme face au manque d'oxygène. Il se pratique à l'hôpital.

En cours d’ascension

- Il faut avant tout monter progressivement : pas plus de 500 mètres par jour à partir de 3 000 mètres. La rapidité avec laquelle le corps s'adapte à l'altitude est principalement génétique ; elle varie d'un individu à l'autre et ni l’âge ni la forme physique ne sont déterminants. Cependant, un bon entraînement demeure un plus.

 

Mal des montagnes : Examens

Aucun

Mal des montagnes : Traitements

Le seul traitement véritablement efficace est la perte d’altitude. Il ne faut jamais poursuivre l'ascension, mais il n'est pas non plus nécessaire de redescendre immédiatement. S'il s'avère impossible de s'arrêter parce que l'endroit ne le permet pas et qu'il faille monter avant de redescendre afin d'atteindre un endroit où l'on pourra passer la nuit, il faut s'assurer que la montée ne sera pas excessive et que l'on ne dormira pas plus haut que l'altitude où sont apparus les symptômes. Dormir plus haut entraînera à coup sûr une détérioration de la situation.

Habituellement, en prenant du repos à la même altitude le temps qu'il faut, les symptômes disparaissent graduellement et l'organisme s'acclimate. On peut alors reprendre l'ascension en étant attentif au rythme de la progression. Si par contre les symptômes persistent, rester sur place ou poursuivre la montée ne fera qu'empirer la situation et provoquera la phase sévère du MAM. Il est donc impératif de redescendre à un palier d'altitude inférieur et d’y demeurer pour permettre à l'organisme de s'ajuster avant de reprendre l'ascension.

 

Mal des montagnes : Evolution

Si le grimpeur continue à monter malgré les symptômes, l’évolution, vers l’œdème pulmonaire ou cérébral, peut être fatale. Par contre, s’il redescend, la récupération est complète.

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