Le premier vaccin contre le chikungunya approuvé aux Etats-UnisAdobe Stock

Ixchiq. C’est le nom donné au premier vaccin contre le chikungunya qui vient d’être approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de santé des Etats-Unis. Cette approbation, rendue public le 9 novembre 2023, autorise la vaccination des personnes âgées de 18 ans et plus, qui présentent un risque accru d'exposition au virus du chikungunya.

Maladie virale transmise par le moustique tigre de type Aedes, le chikungunya se transmet d’homme à homme par la piqûre d’un moustique infecté. Cette zoonose se manifeste, après une incubation de 5 à 7 jours en moyenne, par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38.5°C) accompagnée de maux de tête, de fortes douleurs musculaires et articulaires aux extrémités des membres.

Vaccin Ixchiq : une version affaiblie du chikungunya

Le vaccin Ixchiq, développé par le groupe européen Valneva, est administrable en une seule dose, par injection dans le muscle. Il contient une version vivante et affaiblie du virus du chikungunya. Chez la personne vaccinée, il entraîne des symptômes similaires à ceux que ressentent les personnes infectées par ce virus.

"L'infection par le virus du chikungunya peut entraîner une maladie grave et des problèmes de santé prolongés, en particulier chez les personnes âgées et les personnes souffrant de pathologies sous-jacentes", a déclaré Peter Marks, docteur en médecine, directeur du Centre d'évaluation et de recherche sur les produits biologiques de la FDA, dans un communiqué.

"L'autorisation accordée aujourd'hui (…) constitue une avancée importante dans la prévention d'une maladie potentiellement débilitante dont les options thérapeutiques sont limitées." Il n’existe en effet actuellement pas de traitement curatif contre ce virus.

Une demande d’autorisation du vaccin déposée en Europe

Le vaccin Ixchiq a été évalué dans le cadre de deux études cliniques menées en Amérique du Nord, sur environ 3 500 participants âgés de 18 ans qui ont reçu une dose du vaccin. Dans cette même étude, environ 1 000 participants ont reçu un placebo.

Les effets secondaires du vaccin les plus fréquemment rapportés par les personnes vaccinées étaient des maux de tête, de la fatigue, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, de la fièvre, des nausées et une sensibilité au point d'injection.

Une demande d’autorisation du vaccin Ixciq a été déposée par Valneva auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA), selon l’Agence France Presse.

L’infection au chinkungunya, une menace pour la santé mondiale

Menace émergente pour la santé mondiale, le chikungunya a été responsable d’au moins 5 millions de cas d'infection ces 15 dernières années, d’après la FDA.

Si le risque d'infection est plus élevé dans les régions tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et dans certaines parties des Amériques, où les moustiques porteurs du virus sont endémiques, le risque que le chikungunya se propage en Europe du Sud n’est pas écarté.

En France, les deux premiers cas autochtones de chikungunya en France ont été détectés en 2010 dans le Var puis en octobre 2014, 12 autres cas autochtones ont été observés à Montpellier. En 2017, 17 autres cas de chikungunya ont été recensés dans la région PACA, rappelle l’Institut Pasteur.

Du 1er mai au 10 novembre 2023, 27 cas importés de chikungunya ont été signalés en France métropolitaine, selon Santé Publique France. Un recensement effectué dans le cadre de la surveillance renforcée, un dispositif mis en place depuis 2006, date où le chikungunya a intégré la liste des maladies à déclaration obligatoire, comme la dengue ou encore la COVID-19.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.