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C’est une guerre entre les sexes qui fait rage dans une nouvelle étude publiée le 2 janvier 2019 dans la revue médicale Science Translational Medecin. Selon les auteurs, le glioblastome (tumeur maligne du cerveau) serait plus susceptible de se développer chez les hommes que les chez les femmes. De plus "le sexe du patient était en corrélation non seulement avec le pronostic, mais également avec les réponses à différents traitements", détaille l’étude. Cette découverte pourrait donc permettre d’adapter et d’optimiser les traitements thérapeutiques pour chaque patient.

Les recherches sur le glioblastome étaient basées uniquement au niveau moléculaire, ce qui rendait difficile la distinction entre les tumeurs masculines et les féminines. Mais c’est en se concentrant sur l’imagerie cérébrale et les molécules spécifiques au sexe dans un cycle cellulaire lors des traitements que les scientifiques ont pu s’apercevoir qu’une chimiothérapie in vitro était plus efficace chez les femmes que chez les hommes. Le signalement d’une différenciation des molécules a été déterminant sur la survie des patients.

Des tumeurs plus invasives et qui prolifèrent plus rapidement chez les hommes

Pour valider et approfondir ces résultats, les chercheurs ont augmenté la prolifération et l’invasion de gliomes (tumeurs cérébrales) de 371 patients (227 hommes et 144 femmes).

Recherches hommes-femmes confondus avant opération : aucune différence ne pouvait être reconnue entre les hommes et les femmes

Femmes seules avant opération : celles ayant une invasion faibles de gliomes avaient une survie significativement plus longue, 589 jours vs 390 jours par rapport aux patientes ayant une invasion élevée.

Hommes seuls avant opération : peu importe le taux d’invasion, la survie des patients ne constate aucun changement. Sachant que la survie des hommes est plus faible que celle des femmes lorsque l’invasion est élevée (540 jours vs 450 jours).

La composante spécifique signalée à l'homme représentait 38,5% de la variabilité totale dans la transcription génétique masculine et la composante spécifique à la femme expliquait 33,6%. Ce qui explique que les hommes réussissent moins bien à se débarrasser des gliomes que les femmes lors d'un traitement.

Un pronostic vital très faible

Le pronostic de la tumeur au cerveau va varier en fonction de nombreux paramètres. Mais en règle générale, les chances de guérison restent relativement faibles surtout si la masse tumorale est détectée tardivement.

Les manifestations cliniques de la tumeur au cerveau vont considérablement varier en fonction de sa localisation, de son volume et de sa vitesse de développement. Parmi les symptômes le plus souvent rapportés par les patients, on retrouve néanmoins :

  • les maux de tête qui résultent de l’augmentation de la pression intracrânienne exercée par la masse tumorale.
  • des crises d’épilepsie peuvent également se produire tandis que des troubles fonctionnels vont se différencier en fonction des zones cérébrales touchées.
  • une perte de mémoire
  • des difficultés d’élocution
  • des troubles de la coordination.

Il faut savoir que l’agressivité d’une tumeur peut être de grade I, II, III ou IV, le premier grade correspondant aux tumeurs non cancéreuses et le grade IV au cancer du cerveau de haut degré d’agressivité, comme le glioblastome par exemple, qui touche 15 à 30 cas sur 100. Mais quels que soient le type de tumeur et son grade, le risque de métastases à l’extérieur du cerveau est nul.

Sources

Sex differences in GBM revealed by analysis of patient imaging, transcriptome, and survival data, Science Translational Medecin, 2 décembre 2019

Vidéo : Tumeur au cerveau : les signes

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