Cancer du sein : vrai-faux sur la chirurgie réparatriceAdobe Stock
Sommaire

20 % des femmes ayant subi une mastectomie, à la suite d’un cancer du sein, font le choix de la chirurgie reconstructrice.

Celles qui font ce choix sont motivées par l’envie de se réapproprier leur corps, et d’oublier cette étape pénible de leur vie.

Il existe deux techniques principales de reconstruction mammaire :

  • La reconstruction par prothèse.
  • La reconstruction par les propres tissus de la patiente. Il peut s’agir de graisse ou de muscle.

Afin d’éclairer toutes les femmes sur la reconstruction mammaire, le docteur Benjamin Sarfati répond à quelques idées reçues sur cette opération.

« Je vais pourvoir retrouver mes seins d’avant »

Faux

En fait, nous allons essayer de faire une reconstruction qui ressemble le plus possible au sein initial. Mais, malheureusement, même si la reconstruction permettait de faire en sorte que le nouveau sein ressemble au sein naturel d’origine, il y a une perte de sensibilité du sein reconstruit. S’il s’agit d’une prothèse, la consistance du sein ne sera pas la même. Parfois, la forme du sein initiale, nécessite, par exemple, s’il s’agit d’un sein tombant, que l’on remonte le sein. Alors, il arrive que certaines patientes soient plus satisfaites de leur nouvelle poitrine que celle d’avant.

« Je peux faire une chirurgie reconstructrice en même temps que la mastectomie »

Vrai

Dans la grande majorité des cas, c’est ce que nous faisons. C’est ce qu’on appelle la reconstruction mammaire immédiate, il faut toutefois s’adresser à des équipes spécialisées qui proposent ce type de technique. Nous la proposons à la Clinique Hartmann et à l’hôpital Gustave Roussy à Paris.

« J’aurai quelque chose à payer »

Cela dépend.

Si l’intervention est réalisée à l’hôpital, il n’y aura rien à payer, tout est pris en charge. Lorsque l’intervention se fait dans le privé, elle est également prise en charge par la sécurité sociale, mais il y a un dépassement d’honoraires qui est pris en charge partiellement ou totalement en fonction des mutuelles de santé.

« Je peux choisir la technique de reconstruction que je souhaite »

Cela dépend

C’est une décision qui est concertée, on peut proposer plusieurs techniques à la patiente. En fonction de son anatomie et de ses tolérances, certaines peuvent ne pas être possibles. Parfois, plusieurs techniques peuvent être employées parmi celles qui existent.

« Après la reconstruction mammaire, je ne pourrai plus allaiter »

Faux

Précisément, ce n’est pas après la reconstruction mammaire que cela sera impossible mais après la mastectomie. Il s’agit d’une opération qui consiste en le retrait de toute la glande mammaire, ce qui entraîne l’impossibilité d’allaiter. En revanche, il sera toujours possible d’allaiter sur l’autre sein.

« Je peux bénéficier d’une reconstruction mammaire sous anesthésie locale »

Faux

Quasiment aucune reconstruction ne peut se faire sous anesthésie locale. La seule partie de la reconstruction qui peut se faire sous anesthésie locale est la reconstruction de l’aréole du mamelon.

« Je peux en bénéficier après une tumorectomie »

Vrai

C’est ce qu’on appelle des corrections de séquelles de tumorectomie, il s’agit de correction de déformation partielle du sein. Celles-ci peuvent être très bien corrigées par des injections de graisse.

« Je ne peux pas attendre après la mastectomie, je dois le faire toute de suite »

Faux

L’idéal pour la patiente est de pouvoir faire une reconstruction mammaire immédiate. Lorsque l’on attend, il s’agit de la reconstruction mammaire secondaire. Le délai va dépendre des traitements qui sont prévus après la mastectomie. S’il n’y a pas de traitement, on peut faire la reconstruction minimum 3 mois après l’ablation du sein. S’il y a de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, c’est minimum 6 mois après le traitement.

Le docteur Sarfati peut être consulté au sein du Centre de Chirurgie de la femme à Paris.

Il opère également au sein de l'Institut du Sein Henri Hartmann et à l’hôpital Gustave Roussy à Paris.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.