“Je suis médecin spécialiste du cancer colorectal : voici ce que je ne ferai sjamais”Istock
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Le cancer colorectal se développe lentement, au niveau de la paroi interne du côlon ou du rectum. Les tumeurs sont souvent précédées de lésions précancéreuses, les polypes, de petites excroissances situées au niveau de la muqueuse colique ou rectale. Les polypes sont fréquemment dépistés et traités suffisamment tôt, ce qui permet de faire baisser l’incidence du cancer colorectal.

Cancer colorectal : un dépistage insuffisant

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus courant dans le monde. En France, son incidence est de 45 000 nouveaux cas par an, avec 18 000 décès. C’est le deuxième cancer le plus meurtrier en Hexagone.

Ses symptômes, comme la diarrhée, la douleur abdominale et l’anémie, peuvent souvent passer inaperçus, d’où des diagnostics tardifs et des pertes de chance. En effet, lorsque le cancer colorectal est à un stade avancé, sa propagation vers les ganglions et les organes voisins, comme le foie, peut être rapide, d’où l’importance de participer au dépistage organisé. Cependant, ce test de dépistage n’est pas suffisamment réalisé par la population, puisque seulement 33% des sujets invités à le réaliser l’ont fait.

Fort heureusement, on peut surveiller certains éléments pour assurer sa prévention. L’oncologue Ursina Teitelbaum liste dans l'édition américaine du HuffPost les cinq choses à ne surtout pas oublier de faire si l’on veut se protéger au mieux du cancer colorectal. Tout d’abord, il ne faut absolument pas passer outre les antécédents médicaux familiaux. L’historique familial est le facteur de risque le plus important de cancer colorectal. Jusqu’à une personne sur trois qui reçoit un diagnostic de cancer colorectal a des personnes touchées par cette maladie dans sa famille, explique la docteure Teitelbaum.

“Ne ratez jamais une coloscopie”

L’oncologue américaine assure ensuite qu’il ne faut jamais rater ou retarder une coloscopie ou un dépistage. Les cas de cancers colorectaux montent en flèche chez les jeunes adultes. Désormais, aux États-Unis, on conseille à tous les adultes de commencer leur dépistage par une coloscopie ou un dépistage via analyse d’échantillons de selles à partir de 45 ans, indique l’oncologue dans le HuffPost.

La docteure Ursina Teitelbaum note en outre qu’il ne faut en aucun cas ignorer des symptômes qui semblent anormaux, comme de la constipation, la présence de sang dans les salles, des douleurs abdominales, de la fatigue ou une anémie inexpliquée. Si vous voyez l’un ou plusieurs de ces signes, allez consulter votre médecin traitant. Et, si vous avez l’impression que le praticien ne prend pas vos symptômes au sérieux et que cela vous inquiète, insistez, préconise la médecin.

Le transit, parlons-en !

Celle-ci conseille de plus de ne jamais sous-estimer l’impact du mode de vie dans la prévention du cancer colorectal. Le tabagisme, la consommation d’alcool et la sédentarité, par exemple, sont des facteurs de risque de cancer colorectal. L’alimentation a aussi son rôle à jouer : la viande rouge, les sodas et les sucreries, notamment, accroissent le risque de développer un cancer du côlon.

Enfin, le dernier conseil d’Ursina Teitelbaum est de ne jamais avoir peur de parler del’état de son transit et de ses selles. Certes, cela peut paraître embarrassant, mais “parler de vos selles peut vous sauver la vie”, assure l’oncologue.

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